Les plates-formes de transactions boursières font partie des gagnants des blocages liés à la Covid-19, la volatilité du marché ayant entraîné une hausse des volumes de transactions par les investisseurs restés chez eux avec plus de temps à disposition. L'annulation généralisée d'événements sportifs a également privé de nombreux joueurs de toute possibilité de paris et les a incités à se tourner vers les marchés financiers.

CMC, dont les plateformes de négociation en ligne permettent aux particuliers de faire des transactions à effet de levier sur les marchés, a vu son bénéfice avant impôt s'envoler pour atteindre 98,7 M£ pour l'exercice clos le 31 mars, contre seulement 6,3 M£ un an plus tôt. La société fondée par Peter Cruddas, ancien co-trésorier du parti conservateur au pouvoir en Grande-Bretagne, est spécialisée dans les "contrats sur différence" (CFD), qui permettent à un investisseur de s'exposer aux fluctuations de prix des titres sans posséder l'actif sous-jacent.

Contrairement à sa rivale Plus500, qui a fait état d'une hausse de ses revenus en début de semaine mais aussi d'une perte de 150 M$ due aux gains de ses clients, CMC est moins exposée à la question de savoir si ses clients gagnent ou perdent. "La plate-forme CFD du groupe a continué à enregistrer d'excellentes performances, avec une disponibilité et des temps d'exécution de premier ordre maintenus à des niveaux extraordinairement élevés", s'est félicitée l'entreprise. CMC a proposé un dividende final de 12,18 GBp par action.

Le titre s'envolait de 17% en milieu de séance à Londres.