Ce fonds a reçu à la mi-janvier une dotation de 10 milliards d'euros et sa gestion doit permettre de dégager chaque année un rendement de quelque 260 millions d'euros pour financer l'aide à l'innovation en France.

Son fonctionnement doit encore être précisé par le gouvernement une fois que seront rendues les conclusions de la mission sur les aides à l'innovation confiée à Jacques Lewiner, le directeur scientifique honoraire de l'ESPCI Paris, Ronan Stephan, le directeur scientifique de Plastic Omnium, Stéphane Distinguin, le président de l'agence d'innovation Fabernovel, et Julien Dubertret, inspecteur général des finances.

"Pour l'affectation précise des 260 millions d'euros, on attend clairement les décisions du gouvernement. Elles seront prises après la remise du rapport sur le financement de l'innovation", a déclaré Nicolas Dufourcq, le directeur général de Bpifrance, lors d'une conférence de presse.

"Il faut absolument un quota important qui aille vers les start-up de la 'deep tech' (innovations de rupture, ndlr)", a-t-il précisé. "Les aides à l'écosystème des start-up venues des 260 millions d'euros seront attribuées et gérées par Bpifrance."

Le 15 janvier dernier, le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a précisé que ce fonds sera logé au sein de l'EPIC (Etablissement public à caractère industriel et commercial) Bpifrance qui héberge la part de 50% de l'Agence des participations de l'Etat (APE) dans Bpifrance.

"Cet EPIC a un mérite. Dans sa gouvernance, il y a plusieurs ministères représentés. C'est là que se fait le consensus sur de nombreux sujets intra-étatiques", a expliqué Nicolas Dufourcq.

(Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot)