Deux nouveaux prétendants seraient désormais en lice pour reprendre les activités de banque de détail en France du néerlandais ING: il s'agirait, selon Les Echos, du Crédit Agricole (+0,72% à 12,88 euros) et du Crédit Mutuel. Le quotidien économique, qui a révélé l'information ce matin, affirme en effet que les deux bancassureurs ont chacun formulé une offre. Il avait pourtant expliqué fin septembre que plusieurs grandes banques, dont le Crédit Mutuel, avait refusé de se lancer dans la bataille, laissant le champ quasi libre à la Société Générale.

"Il n'est pas exclu que la marque d'intérêt de la banque de La Défense n'ait justement réveillé l'appétit de ses rivaux, supputent Les Echos. Après la vente de HSBC en France , ils risquaient là de voir une opportunité leur échapper à bon compte au profit d'un concurrent direct".

"Acquérir plusieurs centaines de milliers de clients pour quelques dizaines de millions d'euros c'est une occasion à saisir, a déclaré une source anonyme auprès du journal économique. C'est bien plus intéressant que les actifs de HSBC, un gouffre de coûts". 

La banque néerlandaise est présente sur le marché français de la banque de détail depuis 2000 en tant que banque en ligne. Elle emploie 700 personnes et propose des comptes courants, des crédits immobiliers, des prêts à la consommation et des produits d'investissement à environ 1 million de clients.

Une véritable manne pour les banques, qui mettent de plus en plus l'accent sur les services en ligne pour pallier à la réorganisation de leurs réseaux d'agences. Le Crédit Agricole en profiterait ainsi pour renforcer le LCL, alors que le Crédit Mutuel pourrait faire croître sa propre banque en ligne, Monabanq.

De son côté, si Société Générale remportait le dossier, sa filiale Boursorama atteindrait avec un an d'avance, soit en 2022, son objectif de 4 millions de clients.

Valeurs citées dans l'article : Crédit Agricole S.A., Société Générale