Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris était en hausse de 0,68% lundi dans les premiers échanges, après quatre séances d'affilée conclues dans le vert, les investisseurs retrouvant le goût du risque.

L'indice vedette CAC 40 avançait de 42,46 points à 6.254,79 points vers 09H35. Vendredi, la cote Parisienne avait gagné 1,41% pour signer une progression hebdomadaire de 0,73%.

Cette semaine, "il n'y a qu'un seul point important, à savoir le rapport de l'inflation CPI américain mardi, le dernier avant la réunion de la Banque centrale américaine du 21 septembre", explique Jim Reid, analyste de la Deutsche Bank.

Si la hausse des prix se fait au rythme anticipé par les économistes, 8,1% sur un an, l'hypothèse d'un pic de l'inflation déjà passé aux Etats-Unis prendrait de l'ampleur, après les 8,5% enregistrés en juillet et 9,1% en juin.

Le pire est-il derrière les marchés actions après la baisse entamée à la mi-août ? "L'appétit pour le risque se stabilise un peu après la forte correction des marchés, aidé par les signes de résilience de l'économie américaine et la baisse du prix de l'énergie en Europe", pointe Xavier Chapard, de la Banque Postale AM.

Le prix du mégawattheure de gaz naturel en Europe sur le marché de référence est ainsi passé sous les 200 euros lundi (191 euros à 09H25, -7,7% sur la séance), loin du pic à 342 euros en séance fin août.

Autre signe du regain d'intérêt des investisseurs pour l'Europe, l'euro se renforçait fortement face au dollar (+1,55% à 1,0197 dollar) et se trouvait à son plus haut depuis près d'un mois.

Nouvelle chute pour Orpea

Toutefois, "nous pensons que beaucoup de mauvaises nouvelles sont dans les prix, mais probablement pas toutes. Surtout, il nous semble que le marché est encore très (trop) confiant sur la capacité des banques centrales à reprendre le contrôle sur les pressions inflationnistes rapidement sans être forcé de faire baisser l'activité et les marchés davantage", nuance M. Chapard.

Le gestionnaire de maisons de retraite Orpea dévissait de 18,06% à 17,18 euros après avoir annoncé en avance que sa marge Ebitda avait baissé de plus de six points au premier semestre. Depuis le début du scandale lié à la publication du livre "les Fossoyeurs" sur les conditions de vie dans ses établissements, en janvier, l'action a perdu plus de 80% de valeur. Son concurrent Korian était aussi plombé (-2,54% à 12,28 euros).

Déjà valeurs fortes en fin de semaine dernière dans un contexte de hausse des taux de la Banque centrale européenne, les banques sur le continent européen continuaient de briller, avec des gains de 2,13% à 24,24 euros pour Société Générale, 1,89% à 49,61 euros pour BNP Paribas et 1,74% à 9,59 euros pour Crédit Agricole.

Autres titres plutôt recherchés dans les séquences où les investisseurs prennent plus de risques sur les marchés, les entreprises automobiles (Renault +3,11% à 30,29 euros), ou industrielles (Saint-Gobain +1,28% à 42,02 euros), montaient aussi.

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