par Aaron Gray-Block

Les fabricants de vaccins indépendants sont devenus des cibles privilégiées d'acquisition ces derniers temps pour les grands laboratoires, soucieux de mettre la main sur de nouveaux produits à mesure qu'expire l'exclusivité sur leurs produits phares.

Le rachat, également annoncé ce lundi, des activités pharmaceutiques de Solvay par Abbott pour 5,2 milliards d'euros, a notamment été motivé par l'unité vaccins du groupe belge, segment dans lequel le laboratoire américain n'est pas du tout présent.

Vers 9h15 GMT, l'action Crucell avançait de 3,26% à 16,47 euros, après un pic de 17,40 euros, alors que l'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam reculait de 0,18% et que l'indice regroupant les valeurs pharmaceutiques européennes gagnait 0,3%.

Johnson & Johnson va débourser 302 millions d'euros pour acheter 14,6 millions de nouvelles actions Crucell. Cette transaction aura un effet dilutif estimé de 0,02 à 0,04 dollar sur le bénéfice par action ajusté de 2009 du groupe américain.

Crucell a précisé que le partenariat avec Johnson & Johnson se concentrerait sur le développement d'un type de vaccin universel contre la grippe, capable de traiter la grippe saisonnière comme les pandémies de type H1N1.

PAS DE REMISE EN CAUSE DU PARTENARIAT AVEC SANOFI

Le groupe néerlandais avait entamé l'an dernier des discussions avec Wyeth, un autre groupe américain, en vue d'une fusion mais le processus a été interrompu en janvier par le rachat de Wyeth par Pfizer.

Au début de l'année, des spéculations avaient circulé au sujet d'un éventuel intérêt du français Sanofi-Aventis pour Crucell, les deux entreprises ayant noué il y a plusieurs années un partenariat dans la production de vaccins contre la pandémie grippale basée sur la technologie de culture cellulaire PER.C6 développée par le groupe néerlandais.

Ronald Brus, directeur général de Crucell, a souligné que l'accord avec Johnson & Johnson n'aurait aucun impact sur le partenariat avec le groupe français.

"Nous sommes très satisfaits de notre partenariat avec Crucell", a déclaré pour sa part un porte-parole de Sanofi-Aventis, à qui Reuters avait demandé de commenter l'accord entre Crucell et Johnson & Johnson.

Avec la contribution de Pascale Denis à Paris, version française Benoit Van Overstraeten