Le président du Conseil italien, Mario Monti, a déclaré mardi qu'il fallait trouver cette semaine lors du Conseil européen une solution pour enrayer la crise de la dette souveraine et qu'il était prêt à rester à Bruxelles jusqu'à dimanche pour tenter de conclure un accord avec les dirigeants européens.

"Un accord entre l'Allemagne et la France est nécessaire mais pas suffisant", a indiqué Mario Monti lors d'un discours devant le Parlement italien, en ajoutant que l'Italie joue un rôle clé dans la recherche de solutions concrètes à la crise en se concentrant sur la relance économique et la stabilisation des marchés.

Le président du Conseil s'est également dit surpris de la réaction de rejet du président de la Bundesbank, Jens Weidmann, face à la proposition italienne d'utiliser les fonds de sauvetage de l'Union européenne pour limiter les coûts d'emprunt des Etats de la zone euro qui respecte tous leurs engagements budgétaires.

Le mécanisme proposé, qui comprendrait l'achat d'obligations souveraines, ne constitue pas une forme de monétisation de la dette, a expliqué Mario Monti.

"Il s'agit simplement d'un moyen d'anticiper les réactions tardives des marchés pour les pays qui réalisent avec succès des ajustements budgétaires."

L'Italie propose d'autoriser le Fonds européen de stabilité financière ou son successeur, le Mécanisme européen de stabilité, à intervenir sur les marchés obligataires des pays respectueux de leurs obligations lorsque leurs coûts d'emprunt deviennent excessifs.

-Giada Zampano et Christopher Emsden, Dow Jones Newswires

(Version française Valérie Venck)


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ROME (Dow Jones)--Italian Prime Minister Mario Monti said Tuesday a solution at this week's European summit is needed to stop the sovereign debt crisis, adding he is ready to stay in Brussels until Sunday to try to broker a deal among European leaders.

"An agreement between Germany and France is necessary but not sufficient," Mr. Monti said in a speech to parliament, stressing that Italy is playing a central role in trying to reach concrete solutions to fight the crisis by focusing on boosting growth and stabilizing markets.

Mr. Monti also said he was surprised by what he described as the "misunderstanding" and rejection by Deutsche Bank President Jens Weidmann of an Italian proposal to use European Union stability funds to help cap borrowing costs for euro-zone members that comply with all fiscal requirements.

The semi-automatic mechanism proposed, which would entail buying of sovereign bonds, does not constitute any form of debt monetization, Mr. Monti said.

"It's simply a way to anticipate belated market reactions to countries that are successfully making fiscal adjustments," he said.

Italy has pushed through sharp measures, mostly tax increases, to reduce its budget deficit and achieve balance faster than almost any other euro-zone country. The austerity measures have, however, slowed growth, which in turn has raised doubts over the long-term sustainability of its public debt, leading to higher sovereign borrowing costs that undermine the impact of some of the government's tighter fiscal policy.

The Italian proposal would use the European Financial Stability Facility, or its successor, the European Stability Mechanism, to intervene in bond markets of compliant countries when the spreads or higher interest rates they pay become excessive.

--Write to Giada Zampano and Christopher Emsden, at giada.zampano@dowjones.com