Deutsche Bank a accusé une perte de 735 millions d'euros en 2017, sa troisième de suite, au lieu des 497 millions annoncés en février. Elle a confirmé vendredi que ses dirigeants renonceraient à leur primes au titre de 2017.
La banque, qui a distribué 546 millions d'euros de bonus en 2016, a également dit que son programme de réduction des coûts rencontrait des difficultés, en partie en raison de cessions d'actifs plus lentes que prévu.
Deutsche Bank s'attend en outre à une hausse de ses coûts liés à la sortie de Grande-Bretagne de l'Union européenne et à un report des économies réalisées via la fusion de ses activités de banque de détail en Allemagne avec Postbank.
"Ces économies devraient à présent être réalisées en 2019", a indiqué la banque, ajoutant que les coûts ajustés en 2018 devraient désormais s'élever à 23 milliards d'euros, contre 22 milliards initialement prévus.
John Cryan, le président du directoire de Deutsche Bank, a justifié la hausse des primes par la crainte de voir certains cadres quitter l'établissement allemand pour des concurrents plus généreux.
"Si nous voulons nous montrer à la hauteur de notre ambition d'être la première banque européenne avec un réseau mondial, nous devons investir dans nos employés afin que nous puissions continuer à fournir les meilleures solutions à nos clients", écrit-il dans une lettre aux actionnaires.
La banque s'est montrée prudemment optimiste pour l'année en cours: "Pour 2018, nous prévoyons des revenus plus élevés qu'en 2017".
(Tom Sims; Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)