New York (awp/afp) - Le groupe américain de chimie Dow Chemical, qui est en passe de fusionner avec son compatriote DuPont, a dépassé les attentes au premier trimestre et prévoit une hausse de son activité pour le reste de l'année, en raison d'une amélioration de la conjoncture.

Le bénéfice net a été plus que quintuplé à 888 millions de dollars, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, de 1,04 dollar, contre 0,89 dollar attendu en moyenne par les analystes, selon un communiqué publié jeudi.

Le premier trimestre 2016 avait été affecté par une charge de 824 millions de dollars, due en grande partie à une amende pour collusion dans l'uréthane. Si Dow Chemical a dû inscrire une charge dans ses comptes lors des trois derniers mois, celle-ci ne s'élève qu'à 386 millions de dollars et porte sur un jugement lié à sa division Agrosciences.

Dow Chemical, qui commercialise une large gamme de produits allant des semences aux revêtements plastiques, a opéré récemment un virage stratégique selon lequel le groupe vend ses produits aux consommateurs finaux.

Cette transformation semble porter ses fruits puisque le chiffre d'affaires trimestriel a bondi de 23,6% à 13,23 milliards de dollars, profitant d'une hausse des volumes de ventes (+16%) et des prix (7%), a indiqué le groupe de produits chimiques, qui a par ailleurs confirmé que sa fusion avec son compatriote DuPont était en bonne marche. Les attentes étaient de 13,21 milliards de dollars.

A Wall Street, l'action prenait 1,43% à 65,25 dollars vers 12H05 GMT dans les échanges électroniques de pré-séance.

L'activité du groupe qui repose sur la conjoncture devrait continuer d'augmenter dans les prochains mois, a indiqué le PDG Andrew Liveris, cité dans le communiqué.

"L'économie mondiale montre des signaux positifs (...) en dépit de risques géopolitiques et une volatilité qui persiste", explique M. Liveris, brossant ensuite un tableau d'ensemble "optimiste".

Aux Etats-Unis, il y a "une forte demande des consommateurs et une résurgence du secteur manufacturier du fait de politiques favorables aux milieux d'affaires de la part de la nouvelle administration", développe le dirigeant.

L'Europe "poursuit son rétablissement graduel et nous sommes encouragés par le retour des signaux faisant état de la croissance notamment dans les infrastructures, l'automobile et les emballages".

En Amérique latine, "nous entrevoyons des signaux d'amélioration graduelle auprès des consommateurs et une croissance robuste dans le secteur agricole. La plupart des économies montrent des signes de solidité à l'exception du Brésil qui reste en mode récession", ajoute Andrew Liveris.

Enfin en Chine, "la transition vers une économie de consommation (...) continue à tirer la demande dans la région et particulièrement en Asie du sud-est".

afp/rp