LONDRES, 1er août (Reuters) - Le secrétaire commercial au département du Trésor, Jim O'Neill, pourrait quitter le gouvernement de Theresa May en raison de divergences de points de vue sur les investissements chinois, rapporte samedi le Financial Times.

Theresa May est intervenue la semaine dernière pour repousser la signature de l'accord sur la construction par EDF de deux réacteurs nucléaires EPR à Hinkley Point, un projet dans lequel la Chine est impliquée financièrement.

Jim O'Neill, membre de la chambre des Lords, est chargé au Trésor du secrétariat commercial, une fonction dans le cadre de laquelle s'occuper de la politique d'infrastructure et de promouvoir le Royaume-Uni auprès des investisseurs étrangers.

Ancien chef économiste de Goldman Sachs, Jim O'Neill est entré en 2015 dans le gouvernement Cameron et il a été maintenu à son poste par Theresa May.

"Il se demande pourquoi on lui a demandé de rester", explique un de ses proches au Financial Times.

Ce proche explique que Jim O'Neill a été décontenancé par l'approche de Theresa May vis-à-vis de la Chine et qu'il démissionnera à moins que la Première ministre lui explique pourquoi elle a choisi de le maintenir en poste.

Le Trésor a refusé de commenter l'article du Financial Times.

A l'époque où elle était ministre de l'Intérieur du gouvernement Cameron, Theresa May avait déjà exprimé des doutes sur la stratégie d'ouverture vis-à-vis de Pékin, évoquant les risques pour la sécurité nationale.

Jim O'Neill était précisément très impliqué dans la stratégie du précédent ministre des Finances George Osborne qui souhaitait voir l'avènement d'une "ère dorée" des relations entre Pékin et Londres.

China General Nuclear Power (CGN) doit financer le projet Hinkley point à hauteur d'un tiers, ce qui représente un investissement de l'ordre d'environ 7,10 milliards de livres. (William James,; Nicolas Delame pour le service français)