(Actualisé avec précisions)

PARIS, 25 juillet (Reuters) - La France n'est pas favorable à l'idée de fixer une cible uniforme de réduction de consommation de gaz dans l'Union européenne, a-t-on appris lundi auprès du cabinet de la ministre de la Transition énergétique.

Agnès Pannier-Runacher proposera au conseil extraordinaire des ministres européens chargés de l'énergie, qui se tiendra mardi à Bruxelles, que les Etats s'entendent sur des objectifs de baisse de la consommation qui dépendent des capacités de la situation de chacun des pays membres, et notamment de leur capacité d'exportation.

"Les capacités physiques de transfert de gaz de l'Ouest vers l'Est sont de toute façon limitées", explique-t-on au cabinet de la ministre, en précisant que la cible de 15% de baisse de consommation de gaz évoquée par l'Union européenne pourrait avoir un impact économique important sur le pays.

"On va faire le maximum pour aider nos partenaires européens (...) mais, ça ne sert à rien de faire des efforts en plus qui de toute façon n'auraient pas d'effet sur les capacités à aider nos voisins", ajoute-t-on.

Plusieurs pays, comme le Portugal, se sont déjà opposés à la proposition de l'Union européenne.

L'entourage de la ministre n'a pas souhaité donner d'objectif précis de baisse de consommation du gaz pour la France. Agnès Pannier-Runacher travaille déjà sur un plan de réduction de consommation d'énergie (électricité et gaz) de 10% d'ici 2024. (Reportage Caroline Pailliez, édité par Sophie Louet)