L'action EDF a terminé en baisse de 7,5% à la Bourse de Paris, sous-performant l'indice Stoxx Europe 600 Utilities qui a perdu 2,03%.

"Nous avons une année particulière en raison de la sécheresse qui a commencé tôt, notamment dans le sud-est de la France. Mais il y a généralement un peu moins d'eau disponible cette année", a déclaré Catherine Laugier, directrice de l'environnement à EDF, lors d'une conférence de presse.

La France est déjà aux prises avec une production d'électricité réduite en raison de la maintenance imprévue de ses réacteurs nucléaires vieillissants.

EDF est confrontée à la perspective de devoir réduire sa production en raison d'une insuffisance d'eau de rivière, qui est souvent utilisée pour refroidir les réacteurs nucléaires avant d'être renvoyée dans la rivière à une température plus élevée.

Des réglementations sont en place pour limiter la production des réacteurs pendant les périodes de chaleur exceptionnelle et de faible niveau d'eau afin d'éviter que le processus n'endommage la faune locale.

"Nous avons eu quelques réductions de production entre fin mai et début juin. C'était effectivement assez tôt (...) Et il y a des évaluations globales qui suggèrent (...) que cet été pourrait être très long et que les niveaux pourraient être impactés en septembre", a déclaré M. Laugier.

Depuis le début de l'année, EDF a perdu 20,6% de sa valeur, bien en dessous d'une baisse de 12,9% pour l'ensemble du secteur.

La forte dépendance de la France à l'égard de l'énergie nucléaire signifie qu'elle est moins dépendante des approvisionnements énergétiques russes que la plupart de ses pairs européens.

Toutefois, la France travaille également sur des plans d'urgence en cas de pénurie généralisée d'énergie si la Russie devait restreindre davantage les approvisionnements et les grands patrons des sociétés d'énergie ont exhorté les particuliers et les entreprises à réduire leur consommation d'électricité.