Le titre EDF est en légère baisse cet après midi malgré l'analyse positive de Crédit Suisse. Le bureau d'analyse fait le point sur le dossier après l'accord conclu autour d'Edison et les mesures de sûreté imposées par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) après Fukushima. Selon les analystes, le titre est 'toujours attractif' et son dividende ne serait pas menacé. Leur conseil de 'surperformance' comme l'objectif de cours de 31,5 euros sont donc maintenus.

Dans le dossier Edison d'une part, EDF va selon le communiqué du 27 décembre dernier finalement prendre le contrôle du groupe italien pour un 'pour un coût net de 100 millions d'euros' : en effet, le français va selon Crédit Suisse payer 700 millions d'euros pour monter au capital d'Edison alors qu'il recevra 600 millions pour la vente de certains actifs de la cible (la filiale Edipower). Le prix payé in fine sera donc 'modeste' pour renforcer l'exposition aux centrales non nucléaires. Les différentes parties en présence et le régulateur financier italien Consob devraient avaliser l'accord d'ici le 31 janvier.

D'autre part, l'audit de sécurité publié par l'ASN le 3 janvier dernier va selon Crédit Suisse exiger 'près de 10 milliards d'investissements supplémentaires sur une période d'environ huit ans, soit environ 1,25 milliard par an'. Or EDF en a déjà budgété quelque 800 millions d'euros par an, selon les prévisions fournies l'été dernier, et l'investissement supplémentaire effectif est donc limité à 500 millions d'euros l'an.

Pour Crédit Suisse, un tel montant est 'gérable' au regard du budget annuel de dépenses en capital du groupe électronucléaire français (15 milliards par an d'ici 2015). En outre, le tarif ARENH prévu par la loi NOME qui vient d'entrer en vigueur est supérieur à celui qui préexistait, dopant d'autant les ressources dont va disposer EDF. Enfin, le groupe a selon les analystes la possibilité de réduire certains investissements 'discrétionnaires'.

Au final, le 'coût net' des investissements imposés par l'ASN est chiffré à 2,5 euros par action, et est donc déjà dans les cours après la récente baisse du titre.

Bref, estime Crédit Suisse, EDF devrait être en mesure de maintenir son dividende (1,15 euro au titre de 2010), et même de l'augmenter légèrement à 1,17 euro au titre de 2011, sachant qu'un acompte de 0,57 euro a déjà été payé le 16 décembre dernier.

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