(Actualisation: précision du directeur financier du groupe sur l'objectif d'Ebitda pour 2020)

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le producteur d'énergie EDF a confirmé vendredi ses prévisions pour 2020 et le moyen terme, après avoir accusé une baisse organique de 4% de son chiffre d'affaires au cours des neuf premiers mois de l'année, en raison principalement des conséquences de la crise sanitaire du coronavirus sur la production et la demande.

Entre janvier et septembre, le chiffre d'affaires de l'énergéticien a diminué de 4,1% en données publiées et de 4% en données organiques par rapport aux neuf premiers mois de 2019, pour atteindre 48,85 milliards d'euros.

La crise sanitaire du coronavirus a eu un impact de 2 milliards d'euros sur les revenus depuis le début de l'année, a expliqué EDF dans un communiqué. Le manque à gagner a atteint 1 milliard d'euros en France et 400 millions d'euros au Royaume-Uni, a précisé le groupe.

En neutralisant les effets de la pandémie de coronavirus, remarquables sur le niveau de la production nucléaire et de la demande d'énergie, le chiffre d'affaires d'EDF aurait été stable sur la période de janvier à septembre, grâce à la bonne tenue des prix de l'électricité, a ajouté l'énergéticien.

Au cours de cette période, les activités de production et de commercialisation en France ont vu leur chiffre d'affaires légèrement refluer de 0,4% en données publiées et en données organiques, pour atteindre 20 milliards d'euros.

Pour les neuf premiers mois de l'année, la production d'électricité nucléaire en France a baissé de 47,1 térawatt-heure (TWh) sur un an, à 241,1 TWh (-16,3%), "suite principalement aux impacts des mesures prises dans le cadre de la crise du Covid-19 et aux prolongations d'arrêts de Flamanville 1 et 2 et Paluel 2". Le mois dernier, EDF avait relevé sa prévision de production nucléaire en France pour 2020, la portant dans une fourchette de 325 à 335 TWh, contre 379,5 TWh produits en 2019.

Toujours dans l'Hexagone, le chiffre d'affaires des activités régulées s'est élevé à 11,31 milliards d'euros au cours des neuf premiers mois de l'année, en repli de 1,1% en données publiées comme en données organiques. La hausse tarifaire chez Enedis n'est pas parvenue à compenser les effets négatifs de la crise sanitaire et de la douceur du climat sur la période.

Au Royaume-Uni, la production nucléaire a également diminué au cours de cette période, de 4,3 TWh, pour s'établir à 32,6 TWh. Dans le pays, le chiffre d'affaires d'EDF a toutefois progressé de 5,1% en données publiées et de 7,8% en données organiques, à 6,72 milliards d'euros, du fait de "la hausse des prix réalisés du nucléaire" et du "rétablissement du marché de capacité".

Côté perspectives, EDF a confirmé tabler pour l'ensemble de l'année 2020 sur un excédent brut d'exploitation (Ebitda) compris entre 15,2 milliards et 15,7 milliards d'euros. "Je suis très confiant dans la réalisation de cet objectif et j'espère que nous atteindrons le haut de la fourchette", a commenté Xavier Girre, le directeur financier d'EDF, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes.

Les objectifs à moyen terme ont également été maintenus. EDF compte toujours réduire de 500 millions d'euros ses charges opérationnelles entre 2019 et 2022 et céder pour environ 3 milliards d'euros d'actifs entre 2020 et 2022. Ainsi, l'énergéticien prévoit d'afficher un ratio dette nette sur Ebitda inférieur à 3 cette année, puis autour de 3 en 2021 et en 2022.

-Dimitri Delmond, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 31; ddelmond@agefi.fr ed: LBO

(François Schott a contribué à cet article)

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November 13, 2020 04:02 ET (09:02 GMT)