PARIS, 4 mars (Reuters) - Eramet a déclaré lundi avoir conclu un accord avec le gouvernement français pour retirer de son bilan plusieurs centaines de millions d'euros de dettes liées à sa filiale de nickel déficitaire SLN en Nouvelle-Calédonie.

Les prêts existants de 320 millions d'euros accordés par l'Etat à la SLN et la dette intra-groupe de 325 millions d'euros seront convertis en un instrument de "quasi-fonds propres", a précisé le groupe.

La conversion de la partie intra-groupe de la dette n'a pas d'impact sur les comptes consolidés du groupe, a ajouté Eramet.

Dans un courriel adressé à Reuters, le ministère de l'Economie et des Finances a confirmé cette opération comptable, précisant qu'elle allait permettre "de renforcer le bilan d'Eramet" sans nouveaux financements de l'Etat français.

La dette de la SLN a été l'un des points abordés dans les négociations visant à sauver l'industrie du nickel confrontée à des difficultés en Nouvelle-Calédonie.

Lors de la publication de ses résultats annuels le 21 février, Eramet avait indiqué que les négociations avec la France concernant la dette de la SLN, estimée à 320 millions d'euros, étaient très avancées.

"En ce qui concerne la SLN, la signature du pacte nickel est la prochaine étape indispensable pour pérenniser l'activité de l'entreprise", a précisé Bercy dans sa réponse à Reuters. (Reportage Gus Trompiz ; version française Dagmarah Mackos et Tangi Salaün, édité par Sophie Louet)