Compte tenu de l'enjeu pour le territoire calédonien et du souhait de l'Etat de voir émerger une solution durable pour l'avenir du nickel en Nouvelle-Calédonie, l'Etat a décidé d'apporter, en coordination avec Eramet, un nouveau soutien financier de court terme à la SLN (Société le Nickel), qui prendra la forme d'un prêt de 40 millions d'euros. L'Etat étudie la mise en place de sûretés sur des actifs de la SLN en contrepartie de ce prêt.

De son côté, Eramet, actionnaire majoritaire de la SLN, continuera d'apporter son soutien à sa filiale via un élargissement de l'autorisation de découvert existante entre le groupe et sa filiale.

Le soutien financier de court-terme apporté par l'Etat, ainsi que la poursuite de la mise en œuvre des mesures du PPU doivent permettre d'assurer la continuité des opérations de la SLN dans les prochains mois, le temps qu'une solution pérenne soit trouvée par les parties prenantes. Il est donc indispensable que l'ensemble des parties prenantes, et notamment les autorités locales de la Nouvelle-Calédonie, mettent à profit ce délai pour construire collectivement une solution durable pour la filière nickel.


En raison des difficultés opérationnelles et financières dues notamment aux problèmes rencontrés pour opérer les mines qui alimentent l'usine de Doniambo, au renchérissement de ses coûts d'approvisionnement en énergie et à des conditions météorologiques dégradées, la Société le Nickel (SLN), connaît une situation de trésorerie critique depuis plusieurs mois.


Pour faire face à cette situation, la direction de l'entreprise a défini un Plan de progrès d'urgence (PPU) destiné à réduire les coûts et préserver sa trésorerie à court terme. La mise en œuvre de ce PPU n'a pas permis de résoudre les difficultés de trésorerie.

Malgré les sollicitations, les deux autres actionnaires de la SLN, la STCPI, actionnaire à 34% de la société et représentant les provinces de Nouvelle-Calédonie et Nippon Steel, ont en revanche refusé d'apporter un soutien financier à la SLN.