Vers 07h30 GMT, le titre Aetna prenait 1,13% et celui de CVS 0,89% alors que la Bourse de New York était fortement orientée à la baisse, avec un indice S&P 500 cédant 1,48%.

Les autorités fédérales autorisent ainsi pour la deuxième mois en deux mois une méga-fusion dans le domaine de la santé, le DoJ ayant validé le 17 septembre le rachat du gestionnaire de prescriptions médicales Express Scripts Holding par l'assureur santé Cigna pour 52 milliards de dollars.

CVS et Aetna tablent sur 750 millions de dollars de synergies dès la deuxième année pleine de leur fusion, qu'elles espèrent conclure dans le courant du deuxième semestre de l'année prochaine.

Les assureurs santé et les réseaux de pharmacies aux Etats-Unis sont poussés à se rapprocher en raison d'une multitude de facteurs, de la généralisation de la couverture maladie mise en place par l'Obamacare à la hausse des prix des médicaments en passant par la concurrence menaçante des distributeurs en ligne comme Amazon.

Pour renforcer la maîtrise de ses coûts, Aetna avait un temps cherché à racheter son concurrent Humana mais a finalement renoncé en 2017 au vu de l'opposition des autorités de la concurrence, qui ont également empêché une fusion entre les assureurs santé Anthem et Cigna.

Comme CVS et Aetna n'interviennent pas au même échelon du système de santé aux Etats-Unis, le département de la Justice a estimé que cette combinaison "verticale", à l'instar du rapprochement entre Cigna et Express Scripts, posait moins de problème du point de vue de la concurrence que celles rejetées par lui l'an dernier.

(Diane Bartz et Caroline Humer, Benoit Van Overstraeten pour le service français)