Actualise avec clôture de Wall Street et mise à jour des cours

NEW YORK (awp/afp) - Les marchés boursiers européens ont terminé en ordre dispersé vendredi, au terme d'une semaine ayant vu le Dax enregistrer de nouveaux records historiques et le CAC 40 retrouver ses niveaux pré-pandémie.

Une nouvelle hausse des rendements obligataires a limité les ardeurs des investisseurs. Paris (+0,21%) a finalement terminé à un nouveau plus haut en clôture depuis le 20 février 2020, tandis que Londres a gagné 0,36%. Francfort a en revanche reculé de 0,46% et Milan a fini stable (-0,03%).

A Wall Street, le Dow Jones et S&P 500 ont gagné respectivement 0,90% et 0,10% mais la remontée des rendements obligataires a pesé sur le Nasdaq, à forte coloration technologique, qui a perdu 0,59%.

Plus tôt, l'Asie avait aussi connu des fortunes diverses.

L'humeur est "mitigée sur les marchés boursiers" et "la hausse des rendements des obligations d'État a pesé" sur la tendance, résume David Madden, un analyste de CMC Markets UK.

Les marchés actions ont "connu une évolution positive ces derniers temps, en grande partie grâce aux espoirs concernant un assouplissement des restrictions dans les mois à venir", à quoi s'est ajoutée "la signature par le président américain Joe Biden du plan de relance de 1.900 milliards de dollars", a rappelé M. Madden.

Côté indicateurs, la confiance des consommateurs américains s'est améliorée plus que prévu début mars, atteignant son plus haut niveau en un an, selon l'estimation préliminaire de l'enquête de l'Université du Michigan.

Mais "la perspective d'une croissance plus élevée a un coût, la probabilité d'une inflation en hausse, ce qui fait grimper les rendements obligataires", relève David Madden.

Le taux à 10 ans sur les obligations d'État américaines s'établissait à environ 1,63%, en hausse de 9 points de base par rapport à la veille. Il a même atteint, vers 16H00 GMT, son plus haut depuis février 2020, à 1,6405%.

Dans son sillage, les taux d'emprunt souverains à dix ans en Europe, qui avaient reculé la veille après la réunion de la Banque centrale européenne (qui a décidé d'accélérer le rythme de ses achats d'obligations au cours des trois prochains mois), sont repartis à la hausse vendredi.

La tech souffre de la hausse des taux

Les valeurs technologiques repartaient à la baisse avec le redémarrage des tensions obligataires: Facebook a perdu 2%, Tesla -0,84%.

A Paris, Dassault Systèmes a fermé la marche du CAC 40 (-2,78% à 173,15 euros), STMicroelectronics a reculé de 1,88% à 29,70 euros et Atos a perdu 1,20% à 64,30 euros.

A Francfort, SAP a reflué de 2,66% à 103,04 euros et Infineon a cédé 0,78% à 33,70 euros.

Les banques en profitent

A contrario, la hausse des rendements a bénéficié aux valeurs bancaires.

A Paris, BNP Paribas a gagné 1,43% à 53,08 euros, Société Générale 1,78% à 21,77 euros et Crédit Agricole 1,03% à 12,32 euros.

A Francfort, le titre Deutsche Bank s'est apprécié de 1,41% à 10,66 euros et Commerzbank de 1,73% à 5,52 euros.

Burberry à la fête

A Londres, le titre a terminé en tête de la cote (+7,73% à 2.140,00 pence). Le groupe de luxe a dit enregistrer un fort rebond de son activité avec une hausse d'environ 30% sur un an des ventes en magasin.

Du côté des devises, du pétrole et du bitcoin

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a terminé à 69,22 dollars, en repli de 0,58% à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour avril a lâché 0,62% à 65,61 dollars.

Dans le même temps vers 20H00 GMT, l'euro reculait de 0,31% à 1,1949 dollar, affaibli par les mesures prises par la BCE pour faire baisser les taux sur le marché obligataire.

Le bitcoin se stabilisait (-0,86% à 57.126,50 dollars).

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