ROME, 31 mai (Reuters) - L'administrateur délégué de Fiat , Sergio Marchionne, a assuré vendredi au ministre italien de l'Industrie que son groupe, premier employeur du pays, ne supprimerait pas d'emploi.

Le ministre Flavio Zanonato a récemment demandé au constructeur automobile de "rester en Italie" alors que se multiplient les rumeurs d'une fusion l'an prochain entre Fiat et Chrysler, sa filiale américaine.

Pour les syndicats italiens, un tel rapprochement pourrait conduire le géant turinois à transférer son siège social aux Etats-Unis.

Fiat et le ministère de l'Industrie se sont engagés à coopérer pour relancer le marché automobile italien, frappé par la récession, a indiqué le ministère dans un communiqué. Les ventes de voiture dans la Péninsule ont chuté de près de 20% l'an dernier et devraient encore reculer de 5% cette année.

Flavio Zanonato a reçu ensemble Sergio Marchionne et le président du groupe, John Elkann, le représentant de la famille Agnelli qui contrôle le groupe.

"La réunion s'est vraiment bien passée", a dit Sergio Marchionne à la presse à Rome. "Nous avons confirmé nos engagements concernant l'Italie."

Alors que ses usines italiennes tournent actuellement en dessous de leurs capacités, le constructeur répète régulièrement qu'il ne prévoit d'en fermer aucune, contrairement à nombre de ses concurrents, comme PSA Peugeot Citroën, Ford ou General Motors.

Fiat perd de l'argent en Europe et ne reste bénéficiaire que grâce à ses marques de luxe (Ferrari et Maserati) d'une part, à sa présence aux Etats-Unis et au Brésil d'autre part.

Flavio Zanonato avait demandé à rencontrer Sergio Marchionne après l'annonce par Fiat Industrial, société soeur du constructeur, de son intention de transférer son siège en Grande-Bretagne après la fusion prévue avec sa filiale américaine CNH.

Au total, Fiat et Fiat Industrial (qui construit des camions et des engins agricoles) emploient environ 80.000 personnes en Italie. (Jennifer Clark, Marc Angrand pour le service français, édité par Nicolas Delame)

Valeurs citées dans l'article : Fiat Industrial SpA, Fiat SpA