New York (awp/afp) - Les Bourses mondiales ont continué de monter mardi après l'annonce d'une baisse de l'inflation aux États-Unis, conformément aux attentes des analystes confortés ainsi dans leurs espoirs d'une pause dans la hausse des taux de la banque centrale américaine.

A Wall Street, après avoir clôturé lundi à son plus haut niveau depuis treize mois, le S&P 500 est resté sur la même dynamique, gagnant 0,69%. Le Dow Jones a gagné 0,43% et le Nasdaq, à dominante technologique 0,83%.

L'inflation a ralenti en mai aux États-Unis, au plus bas depuis plus de deux ans. Une bonne nouvelle pour la banque centrale américaine (Fed), qui entame mardi une réunion et qui pourrait ne pas relever ses taux.

Les prix à la consommation ont augmenté de 4,0% sur un an, contre +4,9% en avril. Ce ralentissement est conforme aux attentes des analystes.

La Fed tente depuis plus d'un an de stopper la flambée des prix. Pour cela, elle dispose d'un outil très efficace, mais qui agit à retardement: la hausse des taux qu'elle a employée à dix reprises depuis mars 2022, faisant passer son principal taux directeur de juste au-dessus de 0% à plus de 5%.

Le rapport de l'inflation "devrait renforcer le scénario +skip the turn+ pour la Fed, c'est-à-dire pas de changement demain et laisser la porte ouverte à une éventuelle hausse en juillet ou plus tard", estime Christophe Boucher, Directeur des investissements d'ABN AMRO IS .

Depuis plusieurs séances boursières, les indices américains connaissent un regain d'optimisme. "Il semble que les investisseurs soient revenus au scénario de base d'un +atterrissage en douceur+" de l'économie, avec une inflation qui ralentit suffisamment et une activité qui plie sans rompre, décrivent les analystes de Muzinich & Co.

Pour Valérie Rizk, économiste d'Hugau Gestion, "puisque la récession n'est pas là" aux États-Unis, les valeurs dont l'activité est liée aux cycles économiques "reprennent de la vigueur", soutenues aussi par les bons résultats d'entreprises du premier trimestre publiés en avril et mai.

En Europe, les indices sont repartis à la hausse, après un coup de mou en fin de matinée. Francfort a gagné 0,83%, Paris 0,56% et Londres 0,32%. A Zurich, le SMI a gagné 0,23%.

Sur le marché obligataire, les taux des emprunts d'État montaient en Europe et aux États-Unis: sur les échéances à 10 ans, le taux de l'État américain s'établissait à 3,81%, contre 3,73% la veille, et celui allemand passait de 2,38% à 2,42%.

Nvidia repasse les 1.000 milliards ___

Le spécialiste des cartes graphiques Nvidia, très recherché avec le développement de l'intelligence artificielle a de nouveau franchi la barre des 1.000 milliards de dollars de valorisation en Bourse. Son titre a grimpé de 3,90% à 410,22 dollars.

GameStop dopé par un achat d'actions ___

L'action très volatile GameStop a décollé de 10,91% à 26,95 dollars alors que son nouveau président Ryan Cohen a acquis pour 10 millions de dollars de titres des magasins de jeux vidéo.

Remontée des prix du pétrole ___

Les cours du pétrole ont nettement rebondi mardi grâce notamment à l'espoir suscité par les mesures de relance en Chine.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a progressé de 3,41%, pour clôturer à 74,29 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en juillet, il a gagné 3,42%, à 69,42 dollars.

Cette tendance a profité aussi aux entreprises minières à Londres, où Glencore a pris 5,28%, Rio Tinto 2,66% et BHP 2,45%. United States Steel a gagné 6,04%.

L'euro a gagné 0,31% à 1,0791 dollar.

Le bitcoin grignotait 0,11% à 25.922 dollars vers 20H50 GMT

afp/rp