Les résultats du troisième trimestre montrent des ventes en léger recul — $3.48 milliards sur les neuf premiers mois de l'année, contre $3.7 milliards l'année dernière à la même époque — et une perte d'exploitation qui se réduit nettement.

Pas non plus de problème de solvabilité à ce stade, avec une réserve de trésorerie et équivalents qui devrait approcher le milliard de dollars d'ici la fin de l'année suite aux réductions de stocks consécutifs à la saison des fêtes. 

Ceci laisse tout de même une valeur d'entreprise de grosso modo $3 milliards pour une activité de vente au détail en déclin structurel qui brûle $650 millions de cash sur les cinq dernières années. On aura connu proposition plus alléchante !

Il faut néanmoins saluer ici le coup de génie d'avoir levé en pleine mania  des "meme stocks" plus de $1.6 milliard via l'émission de nouvelles actions. Cette perfusion miraculeuse a remis l'entreprise à flot, et maintenu le patient en vie.

Les actionnaires fidèles misent désormais sur Ryan Cohen, en passe d'achever sa prise de contrôle sur le groupe. Entrepreneur fantasque, Cohen est crédité du succès météorique de Chewy, l'entreprise de e-commerce qu'il a fondé en 2011 et amenée à un chiffre d'affaires de $3.5 milliards sept ans plus tard. 

Les probabilités de succès n'étaient pas davantage avec lui à l'époque chez Chewy qu'elle ne le sont aujourd'hui chez GameSpot. C'est en somme le principal argument de ses fans.

Surnommé le "meme stock king", Cohen traîne toutefois une réputation sulfureuse. Son implication dans une série de transactions sur l'action Bed Bath & Beyond lui ont d'ailleurs récemment valu des ennuis avec la justice.