Le constructeur aéronautique, Geci International et sa filiale Geci Aviation, ont été informés de la caducité du protocole, du Programme Skylander, annoncé le 1er février dernier, et signé entre l'Etat, Geci International, la Région Lorraine et des investisseurs privés. Les acteurs du protocole ont mandaté des experts qui auraient estimé un besoin de financement de l'ordre de 200 millions d'euros contre 120 millions initialement retenus dans le protocole. Dès lors, Geci International envisage une structuration de financement alternative avec le recours à des investisseurs privés de long terme.

Le constructeur aéronautique se défend en jugeant cette estimation excessive, il n'exclut pas un surcoût de 12 millions d'euros sur les coûts du développement, mais avance que le besoin en fonds de roulement estimé à environ 40 millions d'euros serait couvert par les acomptes des commandes de clients.

Les experts considèrent que ces acomptes seront sous séquestre et donc non disponibles jusqu'à la certification de l'avion alors que Geci International assure lancer la production seulement après encaissement des acomptes.

Geci International exprime son désaccord sur des modifications du business plan proposées par les experts. Les objectifs de production divergent. Les experts tablent sur 1000 avions civils de remplacement quand Geci y ajoute 200 avions civils liés à la croissance du marché et 300 avions de mission.

Geci maintient son prix de vente catalogue à 6,7 millions de dollars alors que les experts préconisent une remise commerciale majorée.

Enfin le constructeur réfute les hypothèses trop faibles de cadence de production annuelle retenues par les experts à savoir, 48 appareils par an.

De ce fait, Geci International et sa filiale Geci Aviation ont décidé de suspendre leurs cours de bourse respectifs vendredi 13 avril 2012. La cotation devrait reprendre à l'ouverture des marchés mardi 17 avril 2012.

Valeurs citées dans l'article : GECI INTL, GECI AVIATION