Romy Andrianarisoa, 46 ans, et son associé français Philippe Tabuteau, 54 ans, sont accusés d'avoir cherché à obtenir 250 000 francs suisses (280 000 dollars) et une participation de 5 % dans toute société Gemfields exploitant des mines à Madagascar.

Ils ont tous deux comparu devant la Southwark Crown Court vendredi, où Andrianarisoa a plaidé non coupable d'un chef d'accusation de corruption, en prévision d'un procès qui doit avoir lieu en février.

Tabuteau n'a pas plaidé coupable d'un chef d'accusation de corruption.

L'accusation stipule que les deux hommes auraient cherché à obtenir un pot-de-vin pour s'assurer que "la législation serait adoptée par le parlement malgache afin de permettre à Gemfields de commencer une opération minière".

Les procureurs ont déclaré lors d'une audience le mois dernier que Gemfields avait contacté la National Crime Agency (NCA) britannique, qui a déployé un agent infiltré qui a rencontré Andrianarisoa et Tabuteau à Londres.

Lors de l'une de ces rencontres, il a été question de savoir si les deux hommes seraient payés "en espèces, en pierres précieuses ou en or", a déclaré le procureur Rosalind Earis.

Le bureau du président malgache Rajoelina a déclaré dans un communiqué le mois dernier que M. Andrianarisoa avait été limogé et que le président "restait fermement attaché à l'éthique dans la conduite des affaires de l'État et à la lutte contre la corruption".