Le laboratoire danois Lundbeck devrait également être accusé dans une procédure séparée, ont ajouté trois sources différentes.

C'est la première fois que la Commission européenne (CE) entame une telle procédure depuis que, en 2009, une enquête a mis en évidence l'existence d'accords permettant aux laboratoires de payer les fabricants de génériques pour qu'ils retardent la mise sur le marché de leurs produits moins chers.

La CE, qui agit en tant que régulateur européen, devrait adresser un communiqué des griefs à Servier et Lundbeck dans les jours qui viennent, ont précisé les sources, les laboratoires risquant une forte amende.

Lundbeck, qui fait l'objet d'une enquête depuis janvier 2010 sur la suspicion d'avoir bloqué la mise sur le marché d'anti-dépresseurs, a nié de telles pratiques anti-concurrentielles et s'est dit convaincu d'avoir respecté les règles de l'Union européenne (UE).

"Nous n'avons rien à nous reprocher dans cette affaire et nous respectons les règles de l'UE", a déclaré un porte-parole du laboratoire danois.

L'enquête de la CE contre Servier remonte à juillet 2009. Elle porte sur des accords présumés entre le laboratoire français et plusieurs fabricants de génériques pour bloquer l'accès au marché européen au perindopril, un médicament réduisant le vieillissement cardiovasculaire.

Une société reconnue coupable de violation des règles de l'UE peut se voir infliger une amende allant jusqu'à 10% de son chiffre d'affaires.

Tangi Salaün pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten