De son coté la BBC a annoncé que les deux établissements étaient à un stade "avancé" dans leurs pourparlers, que l'accord pourrait être finalisé dès jeudi et que HBOS, numéro un britannique du crédit immobilier, serait valorisé à un niveau proche de 300 pence par action et non à celui auquel il est tombé ces derniers jours.

HBOS et Lloyds se sont refusé à tout commentaire.

Une telle opération serait un nouveau coup de tonnerre dans le secteur financier après, lundi, la faillite de Lehman Brothers et le rachat de Merrill Lynch par Bank of America et, dans la nuit, le sauvetage d'AIG par la Réserve fédérale américaine.

De son côté, une autre banque britannique, Barclays a annoncé la reprise de certains actifs nord-américains de Lehman pour un milliard de livres.

Après six séances consécutives de baisse et un plongeon de plus de 50% plus tôt dans la matinée en raison des inquiétudes des investisseurs concernant l'état des liquidités de la banque, au moment où l'accès au crédit devient de plus en plus difficile, le titre HBOS est sorti du rouge pour gagner jusqu'à près de 21% suite à l'information sur Lloyds.

Vers 10h50 GMT, il gagnait encore 0,55% à 183 pence alors que l'action Lloyds bondissait de 15,46% à 323 pence. Barclays avançait de son côté de 11,61% à 343,75 pence.

Selon les analystes, le rachat de HBOS pourrait, selon les termes de l'opération, être avantageux pour Lloyds en ce sens où la banque pourrait réduire ses coûts, augmenter ses parts de marché et améliorer sa rentabilité dans un contexte où le volume de créances douteuses risque de gonfler avec le ralentissement de l'activité économique.

Avant l'évocation d'un possible rapprochement avec Lloyds, l'autorité britannique des services financiers et HBOS avaient diffusé un communiqué déclarant que la banque était un établissement correctement capitalisé.

Cela fait des mois que la banque est sous pression car, plus que n'importe quel autre grand établissement britannique, elle est dépendante du marché des capitaux pour financer son activité.

Or le coût d'emprunt de tels fonds ne cesse de monter, comme le montre encore la nouvelle hausse des taux interbancaires en raison de la réticence croissante des banques à se prêter de l'argent entre elles.

Steve Slater et Kate Kelland, version française Benoit Van Overstraeten