New York (awp/afp) - Le conglomérat industriel Honeywell a passé un accord avec les autorités américaines qui prévoit le versement de 160 millions de dollars pour mettre un terme à des poursuites liées à des accusations de corruption au Brésil et en Algérie.

Dans le détail, le groupe de Charlotte (Caroline du Nord) a accepté de payer 79 millions de dollars d'amende au gouvernement américain, dont 39,6 seront déduits car Honeywell s'est déjà engagé à donner cette somme au gouvernement brésilien.

Le ministère américain de la Justice reprochait au conglomérat d'avoir versé, en 2010, 4 millions de dollars de pots-de-vin à un haut responsable du géant pétrolier Petrobras pour obtenir un contrat de 425 millions de dollars, via sa filiale brésilienne.

Selon un communiqué de presse publié lundi, la société a réalisé un bénéfice de 105,5 millions de dollars sur ce contrat.

Parallèlement, Honeywell va s'acquitter de 81 millions de dollars auprès de l'autorité américaine de régulation des marchés financiers, la SEC, en lien avec le dossier brésilien mais aussi d'autres accusations de corruption.

Selon la SEC, des employés de la filiale belge d'Honeywell ont offert, en 2011, 75.000 dollars de pots-de-vin à un responsable du gouvernement algérien pour travailler comme sous-traitant de la compagnie nationale pétrolière Sonatrach.

Honeywell a reconnu avoir violé le règlement de la SEC en matière de corruption, selon un communiqué publié lundi.

Dans le dossier du ministère de la Justice, le groupe industriel a bénéficié d'une mesure dite de poursuites différées.

Elle prévoit que si la société ne commet pas d'autre infraction dans un délai de trois ans, elle ne pourra pas être attaquée en justice pour les faits incriminés.

afp/lk