WASHINGTON, 6 juillet (Reuters) - Le bras de fer sur le contrôle des armes à feu a repris mardi au Congrès américain, où la majorité républicaine refuse toujours de soumettre au vote des propositions démocrates et menace de sanctionner les organisateurs du sit-in qui avait paralysé la Chambre des représentants pendant 25 heures le mois dernier.

Alors que les démocrates ont fait savoir qu'ils rejetaient une proposition de loi sur les armes à feu rédigée par les républicains, le Congrès semble incapable de surmonter les désaccords exacerbés par la tuerie dans une discothèque homosexuelle d'Orlando le 12 juin.

Le speaker de la Chambre des représentants, le républicain Paul Ryan, s'est entretenu mardi pendant 30 minutes avec deux des initiateurs du sit-in des 22-23 juin, John Lewis et John Larson.

Les deux élus démocrates avaient indiqué avant la réunion qu'ils lui demanderaient de soutenir leurs propositions sur le contrôle des armes mais en sont ressortis de l'entretien sans faire la moindre déclaration.

Ces propositions démocrates visent à renforcer le contrôle des antécédents judiciaires des acheteurs d'armes à feu et à permettre aux autorités fédérales de s'opposer à ce que des armes soient vendues à des extrémistes présumés sans l'autorisation d'un juge.

Interrogé par une radio de Milwaukee sur le risque de voir un autre sit-in perturber le fonctionnement de la Chambre des représentants, qui siège de nouveau après deux semaines de congés, Paul Ryan a assuré que les républicains ne se laisseraient pas fléchir sur le sujet.

"La dernière chose que nous ferons sera de nous plier à ce genre de tactique alors que nous savons que cela compromettrait les droits constitutionnels des citoyens qui respectent la loi", a-t-il dit.

L'action du Congrès en la matière "sera discutée et établie par la majorité dans les prochains jours", a renchéri sa porte-parole, AshLee Strong, dans un communiqué.

Kevin McCarthy, chef de file des républicains à la Chambre des représentants, a indiqué de son côté que lui et Paul Ryan s'entretiendraient cette semaine avec le responsable de la sécurité de la Chambre pour déterminer la réponse à apporter aux actes d'"intimidation" dont se seraient rendus coupables des élus démocrates lors du précédent sit-in.

(David Morgan et Susan Cornwell; Tangi Salaün pour le service français) )