MADRID (Reuters) - La Haute Cour d'Espagne a mis en examen mercredi le directeur général d'Iberdrola, Ignacio Sánchez Galán, dans le cadre d'une enquête sur une affaire d'espionnage présumée remontant à 2004-2017, selon un document judiciaire.

La justice va enquêter sur le rôle de Sánchez Galán dans l'embauche de l'ancien chef de la police José Manuel Villarejo, sorti de prison en mars après trois ans de détention préventive dans une affaire distincte concernant des allégations de blanchiment d'argent et de corruption de fonctionnaires.

Le PDG du groupe espagnol d'électricité et trois autres cadres sont accusés de corruption présumée, violation du droit à la vie privée et falsification de documents commerciaux.

En Espagne, le fait d'être mis en examen n'entraîne pas nécessairement une mise en accusation. Aucune accusation formelle ne peut être portée contre quiconque tant que la première phase d'une enquête n'est pas achevée.

Le groupe énergétique déclare n'avoir trouvé aucune preuve de violation de ses codes de conduite après avoir mené trois enquêtes internes.

(Reportage Emma Pinedo, Isla Binnie et Jesús Aguado; version française Diana Mandiá, édité par Jean-Michel Bélot)