Zurich (awp) - Le laboratoire Idorsia a vu son déficit se creuser sur les six premiers mois de l'année, sous l'effet conjugué d'une évaporation des volatiles revenus des collaborations et des coûteux préparatifs pour les lancements des premiers produits. Le recrutement de l'équipe commerciale aux Etats-Unis est pratiquement finalisé et bat son plein en Europe, dans l'attente d'une homologation du somnifère daridorexant.

Au Japon, Idorsia prépare le terrain pour le clazosentan contre le vasospasme associé à un anévrisme cérébral.

Sur le plan comptable, les recettes se sont contractées de plus de 75% à 14,0 millions de francs suisses, tandis que les frais d'exploitation ont enflé de 12,3% à 265,0 millions. Le déficit net s'est subséquemment creusé de plus d'un quart à 243 millions, égraine le compte-rendu diffusé mardi.

"Je suis satisfait d'observer de premiers afflux récurrents, quoique modestes, générés par l'accord de partage de revenus sur le ponesimod, lancé au deuxième trimestre par Johnson&Johnson aux Etats-Unis et dans l'Union européenne contre des formes récidivantes de sclérose en plaques", souligne le directeur financier (CFO) André Muller, cité dans la publication.

Le rythme de combustion de liquidités est demeuré relativement modeste au regard des projections du consensus AWP, qui anticipait plutôt 283 millions.

Fin juin, les réserves de liquidités s'élevaient encore à 927 millions de francs suisses, contre 1,07 milliard trois mois plus tôt.

La direction a encore revu à la baisse la facture opérationnelle prévue pour l'ensemble de l'année, désormais attendue "autour de 665 millions", contre "moins de 685 millions" au dernier pointage trimestriel. Abstraction faite des normes comptables Gaap, l'ardoise doit avoisiner les 620 millions.

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