(nouveau : cours actualisé, plus de fond.)

FRANCFORT (dpa-AFX Broker) - Une grosse commande de l'administration fédérale a fait grimper l'action du fournisseur de cloud Ionos à un niveau record mardi. Les titres de l'entreprise cotée dans l'indice SDax des valeurs secondaires ont grimpé jusqu'à 23,75 euros dans la matinée.

En dernier lieu, les actions de la filiale de United Internet étaient en tête du SDax avec une hausse d'environ onze pour cent à 23,55 euros. Les actions de la société mère MDax ont grimpé de près de 5 % ce matin. United Internet a ainsi testé une nouvelle fois le bord supérieur de la tendance à la baisse qui avait débuté fin janvier.

Ionos a obtenu un gros contrat de la part de l'administration fédérale pour la mise en place d'une solution de cloud computing à la sécurité particulièrement stricte. L'appel d'offres du contrat-cadre mentionnait un plafond de 410 millions d'euros. Le "cloud privé d'entreprise", qui a notamment été certifié par l'Office fédéral de la sécurité des technologies de l'information (BSI), doit être exploité dans les centres informatiques du Centre fédéral des technologies de l'information (ITZBund).

A titre de comparaison, en 2023, Ionos avait augmenté son chiffre d'affaires d'un dixième pour atteindre un peu plus de 1,4 milliard d'euros et réalisé un résultat avant intérêts, impôts et amortissements (Ebitda) de 390 millions d'euros, corrigé des effets exceptionnels.

La particularité de la solution de Ionos pour l'administration fédérale réside dans le fait que la plate-forme n'est pas reliée à l'Internet public. Pour cela, on utilise un concept connu sous le nom de "air gapping". Il est ainsi pratiquement impossible pour des personnes extérieures d'accéder à des informations sensibles. Dans le cas du "air gapping", les ordinateurs sont séparés des réseaux, le trafic de données pour les mises à jour de logiciels est alors effectué par exemple à l'aide de supports de stockage transportables.

United Internet avait introduit Ionos en bourse en février 2023 au prix de 18,50 euros par action. Jusqu'en octobre, l'entreprise a glissé sous la barre des 12 euros avant de remonter la pente.