AIX-EN-PROVENCE, Bouches-du-Rhône, 5 juillet (Reuters) - Le patronat français espère que des solutions seront trouvées pour résoudre la crise en Grèce et s'inquiète de ses possibles répercussions à l'heure où se tient, dimanche, un référendum sur le plan de sauvetage proposé par les créanciers du pays.

L'issue du référendum grec sur le plan de sauvetage "argent frais contre réformes" est incertaine et il pourrait ouvrir la voie à une sortie du pays de la zone euro.

"La Grèce, j'espère que l'on va régler les problèmes parce que cela crée une instabilité générale. Comme vous le savez, l'économie n'aime pas vraiment l'instabilité. Donc, cela peut avoir des répercussions dont on ne mesure pas aujourd'hui les conséquences", a déclaré dimanche Pierre Gattaz, président du Medef, en marge des rencontres économiques d'Aix-en-Provence.

Ce dernier considère que, contrairement à la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, à l'origine de l'accélération de la crise financière de 2008, le problème de la Grèce a été anticipé depuis plusieurs mois, voire plusieurs années.

"Donc, il n'y a pas d'effet de surprise. Ceci étant dit, les conséquences on ne les connaît pas. Donc j'espère que l'on arrivera à trouver des solutions politiques sur ce sujet pour que l'on retrouve une sérénité de développement, de croissance", a précisé Pierre Gattaz.

L'Europe n'a pas "forcément besoin" de cette crise aujourd'hui, a ajouté le président du Medef, ajoutant ne pas savoir quel pourrait être l'impact de la crise grecque sur l'activité des entreprises. (Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Grégory Blachier)