New York (awp/afp) - Le groupe américain de produits pharmaceutiques et d'hygiène Johnson and Johnson (JNJ) a promis mardi de commercialiser d'ici 2019 dix médicaments innovants dont un contre la dépression aiguë, après avoir annoncé des résultats meilleurs qu'attendu au troisième trimestre.

"Avec plusieurs autorisations de mise sur le marché obtenues, plusieurs dossiers de demande d'autorisation déposés et certains traitements qualifiés de percées thérapeutiques par la FDA (agence américaine du médicament, NDLR), nous sommes de plus en plus confiants sur notre capacité à lancer 10 nouveaux produits pharmaceutiques entre 2015 et 2019", a déclaré le PDG Alex Gorsky.

Ces dix traitements attendus dans l'immunologie et l'oncologie notamment, créneaux dont les prix sont très élevés, devraient générer des revenus annuels chacun de plus d'un milliard de dollars, a assuré M. Gorsky, ce qui en ferait des "blockbusters".

Parmi eux, il y a le Darzalex, contre le myelome multiple, le Sirukumab pour le traitement de l'arthrite rhumatoïde et l'antirival Darunavir contre le VIH. Johnson & Johnson promet aussi Esketamine, un anti-dépresseur qui aurait un mécanisme d'action innovant.

En attendant de recevoir le feu vert de commercialisation des autorités sanitaires en Europe et aux Etats-Unis, Johnson & Johnson a annoncé mardi avoir enregistré un bond de 27,2% à 4,27 milliards de dollars de son bénéfice net, pour un chiffre d'affaires de 17,82 milliards de dollars, en hausse de 4,2%.

Hors impact des taux de change, le chiffre d'affaires a progressé de 4,3% sur le troisième trimestre, a précisé le groupe qui pâtit depuis plusieurs trimestres du renchérissement du dollar que n'arrive pas à compenser la baisse des prix des matières premières utilisées dans la fabrication de ses produits.

- PRÉVISION AJUSTÉE -

Johnson & Johnson a également été freiné lors des trois derniers mois par des cessions et des désinvestissements, un coup de mou des ventes des traitements contre l'hépatite C et des difficultés au Venezuela notamment pour ses produits de grande consommation.

Le bénéfice par action ajusté trimestriel, référence en Amérique du nord, est ressorti à 1,68 dollar contre 1,65 dollar attendu en moyenne par les analystes. Ces derniers tablaient également sur un chiffre d'affaires autour de 17,74 milliards de dollars.

Fort de cette solide performance, Johnson & Johnson a relevé le bas de la fourchette de sa prévision de bénéfice par action annuel. Celui-ci devrait être compris désormais entre 6,68 et 6,73 dollars contre de 6,63 à 6,73 dollars auparavant. Quant au chiffre d'affaires, il devrait toujours s'établir entre 71,5 et 72,2 milliards de dollars.

Lors des trois derniers mois, la division pharmacie, qui représente 47,1% du chiffre d'affaires, est restée la locomotive des ventes: elle a enregistré une hausse de 9,2% de ses recettes trimestrielles à 8,4 milliards de dollars, grâce à l'anti-cancéreux Imbruvica (leucémie) et l'anti-coagulant Xarelto.

Le chiffre d'affaires de la division équipements médicaux (34,6% des revenus), en pleine restructuration, a très légèrement augmenté (+1,1% à 6,16 milliards de dollars). Johnson & Johnson avait révélé début octobre qu'un modèle de pompes à insuline vendu aux Etats-Unis et au Canada était vulnérable à de potentielles attaques informatiques.

A l'inverse, la division produits de grande consommation, dont le portefeuille comprend les marques Neutrogena, Aveeno et Tylenol, a vu son chiffre d'affaires baisser de 1,6% à 3,26 milliards de dollars lors du trimestre sous revue.

A Wall Street, après avoir monté, l'action perdait 0,24% à 118,45 dollars vers 12H50 GMT dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance.

afp/lk