Aurel a renouvelé sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 132 euros sur PPR. Selon La Tribune, le groupe serait sur la voie d'une acquisition majeure dans le secteur du luxe après avoir laissé échapper Bulgari, qui avait été repris par LVMH, et tout récemment Moncler, repris par Eurazeo à hauteur de 45%. Le quotidien cite entre autres, Hugo Boss et Valentino, entre les mains du fonds britannique Permira depuis 2007, Burberry, valorisé à 5,7 milliards de livres à la bourse de Londres, mais plus particulièrement Prada.

Ce dernier prépare son introduction à la bourse de Hong Kong le 24 juin. « Cette dernière possibilité nous paraît hautement improbable en raison de la taille de la cible et de la volonté de Miuccia Prada et Patrizio Bertelli de rester indépendant », écrit Aurel. L'analyste aborde également la problématique de la situation financière actuelle de PPR : 2,5 milliards d'euros de dette nette à fin 2010, y compris la cession de Conforama.

Une prise de participation minoritaire pourrait éventuellement être envisagée, mais cette option parait « aussi peu crédible », ajoute-t-il. « Quel serait l'intérêt de PPR d'acquérir une participation minoritaire dans un groupe contrôlé par les fondateurs sauf à jouer le très long terme ? », interroge Aurel. Il ajoute que les marques Gucci et Prada sont positionnées sur les mêmes segments : marque italienne dans la mode et la maroquinerie.

Il fait quasiment la même analyse concernant Burberry, dont une OPA impliquerait un investissement de 8 milliards d'euros avec une prime de 20% sur le cours actuel. « En revanche, l'acquisition d'Hugo Boss pourrait plus coïncider avec les différents critères émis par PPR, dont celui de la taille », estime-t-il.