UBS a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 589 euros sur Kering. Le broker estime que le groupe souffre de malentendus en Bouse. Le titre se traite actuellement avec une décote de 20% sur le secteur, contre historiquement une prime de 10%. Selon le bureau d'études, le groupe est pénalisé par des idées fausses alors qu'il affiche une croissance organique saine, une stratégie numérique parmi les plus aboutie du secteur et un fort potentiel dans le secteur des fusions-acquisitions.

Le courtier s'attaque à une première idée reçue : le groupe se résume à Gucci. Il démontre que Kering n'est pas, en réalité, le groupe le moins diversifié du secteur. En revanche, c'est le seul qui dévoile les ventes et le résultat opérationnel courant de chacune de ses marques. Pour cette raison, certains investisseurs se méfient d'un groupe dont 80% du résultat opérationnel est généré par Gucci.

Or, Kering n'est pas le seul dans ce cas. Tous les groupes "diversifiés" s'appuient sur une "vache à lait" qui réalise plus de 50% de l'Ebit total.

UBS entend démystifier une deuxième idée : l'importance prépondérante de la Chine, seule moteur de la croissance du groupe.

L'intermédiaire observe que depuis 2016, toutes les nationalités ont contribué au dynamisme de Kering, permettant à se dernier de réduire son exposition relative à la Chine. Ainsi, les ventes en Chine représentent environ 33% du total, contre en moyenne 35% pour le secteur. En 2012, la donne était inversée avec 34% pour Kering et 25% pour le secteur.

Enfin, UBS assure que l'idée selon laquelle le titre est bon marché et le restera est fausse. Selon le courtier en effet, cette erreur s'explique par la mauvaise prise en compte de l'évolution capitalistique du groupe et de son imposition. Ainsi, comparer le PER actuel avec sa moyenne historique n'a guère de sens et préfère adopter la valeur d'entreprise rapportée à l'Ebitda. Avec ce multiple, le titre offre le meilleur potentiel du secteur.