Le secteur du luxe regagne un peu de son lustre en Bourse. 24 heures après la publication décevantes du numéro un LVMH, son challenger Kering (4,57% à 505,30 euros) a dévoilé des résultats trimestriels moins dégradés que prévu. Le résultat opérationnel courant a reculé de 57,7% à 952,4 millions d'euros, mais moins qu’anticipé par les analystes : 864 millions d'euros. Du fait du Covid-19, le groupe de luxe a été confronté à un décrochage de l’activité : -29,6% à 5,38 milliards d'euros. En données comparables, les revenus ont baissé de 30,1%.

JPMorgan estime que Kering a bénéficié par rapport à ses pairs français et suisses de sa part élevée de production externalisée qui a conduit à une sous-utilisation des capacités de production beaucoup plus faible lors de cette crise.

La Maison Gucci, environ 80% des profits, a vu son activité se dégrader de près de 34% en données comparables, dont -44,7% au deuxième trimestre. Sur la première partie de l'année, le résultat opérationnel courant de la marque italienne a chuté de 50,5% à 929 millions d'euros.

" Nous continuons à penser que la marque Gucci est bien placée pour surpasser ses pairs alors que l'environnement des ventes se normalise, sous l'effet des vents porteurs en termes de parts de marché (forts gains depuis 2016) et de son exposition relativement plus élevée sur Internet ", a commenté Goldman Sachs.

"L'absence de visibilité sur l'évolution du marché mondial du Luxe dans les prochains mois ne permet pas d'établir de prévision suffisamment fiable des ventes du Groupe au second semestre. La perte de chiffre d'affaires constatée au premier semestre 2020 ne devrait cependant pas être compensée au second semestre", a déclaré Kering dans un communiqué.

Le groupe a ensuite ajouté: "En l'absence de prévision sur le chiffre d'affaires des mois à venir, il n'est donc raisonnablement pas possible d'établir une projection de la profitabilité pour l'exercice 2020."