Paris (awp/afp) - Le groupe Lagardère reste dans le rouge au premier semestre avec une perte nette de 171 millions d'euros, qui s'améliore toutefois sensiblement par rapport à l'année dernière (-422 millions d'euros), quand le groupe avait été très durement touché par le confinement.

"Ces résultats n'ont rien d'exceptionnel et nous nous attendons également à un très bon second semestre", a déclaré lundi lors d'une conférence téléphonique Arnaud Lagardère, ex-gérant-commandité devenu PDG à l'occasion de la transformation du groupe en société anonyme.

Sur le semestre, Lagardère a enregistré un chiffre d'affaires de 2,1 milliards d'euros, quasi stable (-0,6%) sur un an et en progression de 5% à taux de change et périmètre constants.

Son résultat opérationnel (l'indicateur privilégié par le groupe) repasse dans le vert à 3 millions d'euros, contre une perte de 217 millions d'euros il y a un an.

Dans le détail, l'édition (Hachette) profite d'un engouement pour la littérature, l'illustré et les bandes dessinées avec un chiffre d'affaires en progression de 16% à 1,1 milliard d'euros, et un résultat opérationnel de 110 millions d'euros, "au plus haut depuis 10 ans".

En revanche, l'activité de distribution dans les gares et aéroports reste fortement affectée par la baisse du nombre de passagers aériens (chiffre d'affaires de 831 millions d'euros, en baisse de 12% sur un an), malgré un fort rebond au second trimestre.

L'Amérique du nord et la Chine sont cependant un croissance grâce à la reprise des vols domestiques.

Les médias du groupe Lagardère (notamment Europe 1, Paris Match, le JDD) voient leur chiffre d'affaire progresser de 11% grâce à l'activité publicitaire.

"Le groupe estime que (sa) liquidité est suffisante pour couvrir ses besoins de financement des douze prochains mois", explique-t-il dans un communiqué.

Pour la fin de l'année, "l'absence de réforme scolaire en 2021 viendra contrebalancer les effets positifs de la publication d'un album d'Astérix au quatrième trimestre 2021", prévient-t-il néanmoins, et la profitabilité de la branche édition sera "légèrement supérieure à 10% pour l'année 2021", prédit Lagardère.

Selon une source judiciaire, le groupe est visé depuis avril par une information judiciaire ouverte notamment des chefs "d'achat de votes, d'abus de biens sociaux, de comptes inexacts et d'information fausse ou trompeuse" dans l'affaire qui l'a opposé au fonds Amber Capital, entré depuis au conseil d'administration avec son allié Vivendi.

afp/rp