DÜSSELDORF (dpa-AFX) - Après une bonne année fiscale, le groupe immobilier LEG envisage 2023 avec un mélange d'optimisme et de prudence. L'entreprise a relevé son objectif de résultat pour l'année en cours. Malgré la bonne performance commerciale de l'année dernière, le conseil d'administration de LEG veut toutefois suspendre le dividende. Compte tenu de la situation marquée par des taux d'intérêt élevés et une incertitude persistante sur l'évaluation du parc immobilier, les liquidités ainsi générées devraient permettre de renforcer le bilan, a indiqué le groupe MDax mercredi soir à Düsseldorf. Jeudi, l'action a chuté d'environ 8,5 pour cent à 62,08 euros dans les premiers échanges.

Pour l'année en cours, LEG vise désormais entre 125 et 140 millions d'euros pour l'indicateur de revenu Affo, qui deviendra central cette année. La raison en est la diminution des dépenses dans les projets d'investissement. Auparavant, LEG tablait sur 110 à 125 millions d'euros. Pour l'Affo, le chiffre clé FFO 1 habituel du secteur est corrigé des investissements.

En 2022, le FFO 1 a augmenté de 13,9% à 482,0 millions d'euros grâce à la hausse des revenus locatifs, ce qui correspond aux prévisions de l'entreprise. Les loyers augmentent depuis des années, en particulier dans les grandes villes, mais de nombreuses villes de taille moyenne sont en train de rattraper leur retard. Les loyers ont augmenté à 6,33 euros par mètre carré en moyenne à la fin décembre, contre 6,13 euros un an plus tôt, selon le groupe. Le taux d'inoccupation est resté faible, à 2,9 pour cent.

Le résultat opérationnel ajusté des investissements (Affo) a augmenté de 18 pour cent en 2022 pour atteindre 108,8 millions d'euros. Outre l'augmentation du FFO 1, cela s'explique par la baisse des coûts d'investissement. Avec près de 41 euros par mètre carré, ils étaient inférieurs à ceux de l'année précédente et aux prévisions de LEG. L'excédent s'est élevé à plus de 237 millions d'euros, contre 1,7 milliard d'euros l'année précédente. Cela s'explique principalement par un résultat d'évaluation du portefeuille immobilier nettement plus faible.

Le marché de l'immobilier résidentiel est toujours marqué par une réticence à acheter et une grande incertitude quant à l'évolution future de l'inflation et des taux d'intérêt, a encore indiqué l'entreprise. En 2022, LEG a pu vendre environ 600 logements. Le groupe a ainsi réalisé, selon ses propres indications, un produit supérieur à la valeur comptable. LEG veut vendre plus de 5000 logements. Cela inclut environ 1300 unités du portefeuille Adler acheté en 2021.

Outre les chiffres annuels, LEG a également annoncé un changement à la tête du département financier. Susanne Schröter-Crossan quittera le conseil d'administration le 31 mars pour des raisons familiales et quittera l'entreprise, a-t-on appris. Kathrin Köhling, qui occupait jusqu'à présent le poste de directrice générale des opérations, devrait lui succéder./mne/he/men/mis