À Paris, le CAC 40 grappille 0,08% à 5.495,83 points vers 11h10 GMT. À Francfort, le Dax est proche de l'équilibre avec un modeste gain de 0,06% tandis que le FTSE à Londres gagne 0,53%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 prend 0,23%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,32% et le Stoxx 600 0,15%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,1% pour le Dow Jones et de 0,25% pour le S&P-500 et le Nasdaq.

En Europe, la hausse des marchés actions reste limitée par les inquiétudes autour des valeurs technologiques. Les plongeons successifs des géants Netflix, Facebook et Twitter ont jeté un froid sur les marchés, remettant en cause les perspectives de croissance du secteur.

Lundi, le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a cédé 1,39% - sa troisième baisse consécutive de plus de 1% - et le compartiment technologique du S&P-500 a perdu 1,78%.

L'indice Stoxx des hautes technologies accuse toujours le plus fort repli sectoriel en Europe: -0,51%.

Dans ce contexte, la publication des résultats de la dernière composante des FAANG, à savoir Apple, mardi soir après la clôture sera suivie avec une grande attention.

VIVENDI EN TÊTE DU CAC 40

Aux valeurs, Vivendi gagne 4,49% après la publication de résultats semestriels supérieurs aux attentes et l'annonce saluée du projet de cession partielle d'Universal Music Group (UMG).

Parmi les plus fortes progressions du Stoxx 600, Lufthansa bondit de 7,44% à la Bourse de Francfort, la compagnie aérienne s'étant dit plus optimiste sur l'évolution du prix des billets pour le restant de l'année.

Rexel gagne 7,89% après l'annonce d'une forte progression de ses résultats semestriels et la confirmation par le distributeur de matériel électrique de ses objectifs annuels.

En baisse, Legrand a annoncé une solide croissance de ses résultats au premier semestre et a confirmé ses objectifs annuels, ce qui n'a pas suffi à convaincre les investisseurs, le titre, jugé cher par certains intervenants de marché, accusant une perte de 1,5%.

Egalement en repli, Maisons du monde cède 4,85% après avoir révisé à la baisse son objectif de croissance organique annuel.

YEN ET RENDEMENT EN BAISSE APRÈS LA BOJ

La Banque du Japon (BoJ) a ouvert le bal des annonces de politique monétaire des grandes banques centrales mondiales cette semaine en maintenant ses objectifs de taux "très bas" inchangés tout en annonçant des mesures pour rendre son programme d'assouplissement quantitatif (QE) plus souple.

"C'est une décision décevante pour certains investisseurs qui pensaient que la BoJ serait moins accommodante dans son approche et la réaction du marché, avec une baisse des rendements obligataires et du yen, montre que la vision que beaucoup de gens ont eu était fausse", estime Andrew Milligan, responsable de la stratégie globale chez Aberdeen Standard Investments.

Le yen recule environ de 0,4% face au dollar et le rendement des emprunts d'Etat japonais à 10 ans se traite à 0,054% contre un pic à 0,116% plus tôt ce mardi. Son équivalent américain cède de son côté plus de deux points de base, à 2,952%.

Mercredi, c'est à la Réserve fédérale de rendre sa décision de politique monétaire. Les investisseurs seront attentifs au ton adopté par l'institution après les vives critiques de Donald Trump sur la politique de relèvement des taux d'intérêt et la fermeté du dollar.

L'indice dollar, qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de devises de référence, est pour le moment proche de l'équilibre (-0,09%) tandis que l'euro gagne 0,26% après les indicateurs du jour en zone euro.

La croissance économique de la région a ralenti plus qu'attendu au deuxième trimestre, montre la première estimation publiée par Eurostat, mais l'inflation a accéléré au mois de juillet et le taux de chômage s'est maintenu à 8,3% le mois précédent.

Sur le marché pétrolier, les cours sont orientés en légère baisse alors qu'une enquête Thomson Reuters montre que la production de l'OPEP a atteint au mois de juillet son plus haut niveau depuis le début d'année: le baril de brut léger américain recule de 0,56% sous les 70 dollars pour et le baril de Brent cède 0,2% sous 75 dollars.

(Avec Sujata Rao, édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga