BRUXELLES, 25 mars (Reuters) - L'acquisition par Lufthansa d'une participation minoritaire dans sa rivale italienne ITA Airways pourrait nuire à la concurrence et entraîner une hausse des prix, a déclaré lundi la Commission européenne.

Lufthansa souhaite acquérir une participation de 41% dans ITA, l'ancienne Alitalia, pour 325 millions d'euros dans le cadre d'une augmentation de capital.

La Commission européenne, chargée de veiller à la bonne application de la réglementation en matière de concurrence, estime l'opération menace la concurrence sur les liaisons court-courriers entre l'Italie et les pays d'Europe centrale, ainsi que sur les liaisons long-courriers entre l'Italie et les États-Unis, le Canada et le Japon.

Elle renforcerait également la position dominante d'ITA sur le principal aéroport de Milan.

Cette déclaration confirme une information publiée par Reuters au début du mois.

Lufthansa et le gouvernement italien peuvent proposer de nouveaux remèdes pour répondre aux préoccupations de Bruxelles d'ici le 26 avril.

Lufthansa avait proposé des mesures correctives lors de l'examen préliminaire de l'opération par l'UE, mais celles-ci ont été rejetées car elles ne permettaient pas d'apaiser les craintes des autorités de régulation.

Cette opération met de nouveau en lumière les tentatives de consolidation du secteur aérien. IAG, propriétaire de British Airways et d'Iberia, cherche également à racheter la compagnie aérienne espagnole Air Europa, sur laquelle Bruxelles doit donner son avis avant le 15 juillet.

(Reportage Foo Yun Chee et Inti Landauro, version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)