Au sein d'un marché parisien dans le rouge, les valeurs du luxe figurent parmi les plus fortes baisses du CAC 40 en raison de nouvelles statistiques confirmant que le reprise économique en Chine est décevante. La fin des restrictions liées au Covid avait suscité d'importants espoirs à propos de la reprise de l'activité dans l'Empire du Milieu dont la santé est si essentielle au secteur du luxe. Lanterne rouge du CAC 40, Kering recule ainsi de 3,04% à 497,60 euros, suivi de LVMH (-1,9% à 820,10 euros) et Hermès (-1,81% à 1918 euros).

Dévoilé ce matin, l'indice des directeurs d'achat (PMI) Composite, qui prend en compte les secteurs manufacturier et des services, a reculé à 52,9 en mai en Chine après être ressorti à 54,4 en avril. Au-dessus de 50, une baisse de cet indicateur signale un ralentissement de l'activité. Le PMI pour les services est passé de 56,4 à 54,5 entre avril et mai et celui du secteur manufacturier, de 49,2 à 48,8. La contraction de ce dernier s'est donc accentuée.

La Chine est un marché clef du secteur et est appelé à le devenir plus encore. Selon les données de Consultancy.asia, ce pays devrait représenter 25% du marché en 2025 contre 22% actuellement. Toute nouvelle sur la santé économique de la Chine est donc suivie avec une extrême attention par les spécialistes du luxe.

Fin mai, le secteur du luxe avait déjà connu un trou d'air en Bourse, même s'il était plus important qu'aujourd'hui. Outre des prises de bénéfices après son important rally de début d'année, il avait souffert des craintes à propos du ralentissement de la demande aux Etats-Unis. L'Amérique du Nord représentait 24 % des revenus du secteur du luxe en 2022, selon Bank of America.