WASHINGTON, 13 décembre (Reuters) - Des pirates informatiques supposés avoir agi pour le compte de la Russie ont eu accès à des courriers électroniques internes du département américain du Trésor et de l'Administration nationale des télécommunications et de l'information du département du Commerce (NTIA), a-t-on appris de sources proches de l'affaire.

Les services de renseignement américains craignent en outre qu'ils aient pénétré dans les systèmes informatiques d'autres organismes gouvernementaux, selon trois de ces sources.

D'après l'une d'elles, leurs actes ont été jugés suffisamment graves pour justifier la tenue d'une réunion du Conseil de sécurité nationale, qui s'est déroulée samedi à la Maison blanche.

"Le gouvernement des Etats-Unis est au courant de ces informations et nous prenons toutes les mesures nécessaires pour identifier et remédier à tout problème éventuel lié à cette situation", a déclaré John Ullyot, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Le département du Commerce a confirmé que l'une de ses agences avait été visée. "Nous avons demandé à la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency et au FBI d'enquêter, et nous ne pouvons pas en dire davantage pour le moment", dit-il dans un communiqué.

Les hackers, qui utilisent des méthodes très "sophistiquées" ont eu accès à la plate-forme Microsoft Office 365 de la NTIA pendant plusieurs mois, a-t-on précisé de mêmes sources.

D'après deux des sources, ces actes entre dans le cadre d'une vaste campagne qui a également concerné FireEye, une société américaine de cybersécurité qui travaille notamment pour les pouvoirs publics.

On ignore encore l'ampleur du préjudice. (Christopher Bing, version française Jean-Philippe Lefief)