Le ciel, doucement, s'éclaircit pour Marie Brizard Wine & Spirits (MBWS). Le fabricant du scotch whisky William Peel et de la vodka Sobieski, sauvé ces dernières années d'une éventuelle faillite par son concurrent, devenu son principal actionnaire, la Cofepp (La Martiniquaise et ses marques Label 5, Saint James ou encore Casanis) a annoncé hier le lancement, le 18 janvier, de son augmentation de capital de 105,3 millions d'euros. Ces fonds doivent permettre à l'ancien Marie Brizard de poursuivre sa réorganisation et sa nouvelle stratégie basée non plus sur les volumes mais la valeur.

Cette opération a longtemps tardé à se mettre en place à cause justement de la Cofepp. Cette dernière, propriétaire de 51% du capital à fin 2019 (dernière information disponible), avait conditionné son lancement à la conclusion d'un accord entre MBWS et son principal fournisseur en vrac de Scotch Whisky.

L'enjeu était d'autant plus vital que la Cofepp a garanti 75% de l'augmentation de capital.

Après de longues discussions, la semaine dernière, MBWS est finalement parvenu après de longues discussions à trouver un terrain d'entente avec le fournisseur.

Ce nouveau contrat a pour principal effet de redéfinir les engagements minimums annuels d'achats en volume à la charge du groupe par rapport à ceux qui étaient prévus pour 2021 et les exercices suivants, selon les termes de l'ancien contrat.

Ces engagements d'achat représentent à ce jour la quasi-totalité des besoins en fourniture du groupe en Scotch Whisky pour ses marques William Peel et Sir Pitterson.

Ce nouveau contrat inclut également une clause de rediscussion entre les parties dans le cas où certains évènements importants, extérieurs au groupe et imprévisibles viendraient affecter la capacité de ce dernier à remplir lesdits engagements de volume.

En Bourse, le titre progresse de 2,78% à 1,58 euro, soit à un niveau au-dessus du prix de chaque nouveau titre : 1,5 euro.

Avec cette augmentation de capital, MWBS améliore sa situation financière et renforce éventuellement le contrôle de la Cofepp qui pourrait détenir in fine 77,5% du capital et des droits de vote. En 2018, les actionnaires minoritaires de MBWS redoutaient une OPA larvée de la Cofepp, ils avaient décidément vu juste. Mais, le groupe n'avait guère d'autres alternatives.