Le bénéfice d'exploitation du group sur la période juillet-septembre, deuxième trimestre de cet exercice, est ressorti à 39,2 milliards de yens (365 millions d'euros) alors que les analystes financiers avaient tablé en moyenne sur 25,6 milliards de yens.

Le bénéfice net de Suzuki, détenu à 19,9% par Volkswagen dans le cadre d'un partenariat qui a tourné au vinaigre, a reculé de 13% à 13,3 milliards de yens tandis que le chiffre d'affaires a baissé de 6,6% à 618,8 milliards.

L'usine de fabrication de motos du groupe en Thaïlande est fermée depuis la mi-octobre en raison des conséquences des inondations qui frappent le pays sur la chaîne d'approvisionnement.

La production d'automobiles de Suzuki en Thaïlande n'a pas été affectée par cette catastrophe, qui a déjà fait plusieurs centaines de morts.

En revanche, la fabrication en Inde a été perturbée par des mouvements de grèves dans l'une des principales usines de Maruti Suzuki India, le premier constructeur automobile du pays détenu à 54,2% par Suzuki.

Fin octobre, Maruti Suzuki avait annoncé un bénéfice net trimestriel réduit de plus de moitié en raison de ces grèves, qui se sont traduites par une perte en termes de production de 83.000 voitures.

Les ventes de véhicules neufs ont baissé en juillet en Inde pour la première fois en près de trois ans et ont continué de reculer en août et en septembre dans le contexte d'un cycle de hausse des taux d'intérêt de la troisième puissance économique asiatique.

Sur l'ensemble de l'exercice, Suzuki s'en est tenu à sa prévision d'un résultat opérationnel de 110 milliards de yens, contre une estimation des analystes financiers de 114,6 milliards.

Suzuki avait déclaré le 12 septembre qu'il souhaitait mettre un terme au partenariat noué il y a deux ans avec VW, le constructeur automobile allemand l'ayant accusé d'avoir enfreint les termes de leur contrat en passant un accord avec Fiat sur des moteurs diesel.

Suzuki, qui estime de son côté que son partenaire n'a pas tenu sa promesse d'accès à un certain nombre de technologies, souhaite également que VW cède la part de 19,9% détenu dans son capital. Le constructeur japonais ferait de même de sa part de 1,5% dans le groupe allemand.

Chang-Ran Kim, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat

Valeurs citées dans l'article : Volkswagen AG, Suzuki Motor, Maruti Suzuki India Ltd