Berlin (awp/afp) - L'autorité allemande de la concurrence a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête pour possible infraction à l'encontre de Facebook au sujet de son nouveau casque de réalité virtuelle sans fil, dernier litige en date avec le géant américain.

"L'utilisation des nouvelles lunettes Oculus ne doit être possible à l'avenir qu'à la condition d'avoir un compte Facebook", a souligné le président de l'autorité anti-cartel, Andreas Mundt, dans un communiqué.

"Ce lien entre les produits de réalité virtuelle et le réseau social pourrait constituer une infraction à l'interdiction d'utilisation de position dominante de la part de Facebook sur le marché, a-t-il ajouté, en indiquant vouloir mener une enquête à ce sujet.

L'appareil, baptisé Oculus Quest, est destiné à être notamment utilisé pour s'immerger dans des univers graphiques de jeux sophistiqués.

Mise à toutes les sauces (jeux vidéo surtout, mais aussi cinéma, santé, culture, sécurité...), la réalité virtuelle intéresse beaucoup de secteurs, mais cherche encore un marché financièrement viable auprès du grand public.

Sony, Microsoft ou HTC ont eux aussi des casques de VR sur le marché.

Facebook a commencé à intégrer sa gamme d'activité de réalité virtuelle, jusqu'ici vendue via une plateforme Oculus séparée, dans son réseau social mondialement connu Facebook.com et ce sous l'appellation "Facebook Reality Labs".

Cette option est offerte comme fonction supplémentaire sur le réseau social.

Facebook est déjà dans le collimateur du gendarme allemand de la concurrence au sujet de l'utilisation des données privées des utilisateurs. Ce dernier a ordonné des restrictions importantes dans ce domaine mais qui n'ont pas encore été mises en place car le litige juridique est toujours en cours.

Un retard que le président de l'autorité a jugé mercredi "regrettable pour les consommateurs".

Le géant américain est de manière générale sous pression croissante des autorités de la concurrence dans le monde entier.

Plusieurs d'entre-elles aux Etats-Unis ont ainsi accusé mercredi Facebook d'abuser de sa position dominante et de ses coffres bien remplis pour évincer la concurrence, demandant à la justice de forcer le groupe à se séparer des messageries Instagram et WhatsApp.

afp/al