Zurich (awp) - Sentis Capital veut accroître son poids au sein de l'organe de surveillance de Meyer Burger. Important actionnaire du fabricant bernois de machines pour la production de panneaux solaires, la société de participations propose de nommer lors d'une prochaine assemblée générale deux représentants au sein du conseil d'administration.

Pour la prochaine assemblée générale ordinaire ou extraordinaire, si cette dernière précède la première, la société aux mains de l'investisseur russe Pyotr Kondrashev entend proposer aux actionnaires de Meyer Burger la nomination au conseil d'administration de deux de ses co-directeurs et administrateurs, Anton Karl et Mark Kerekes.

Dans un communiqué diffusé mercredi, le groupe thounois indique que son organe de surveillance va examiner la demande de Sentis.

Ce derniers mois, Sentis, qui selon les dernières informations disponibles détient 6,12% de Meyer Burger, a multiplié les requêtes, après avoir exigé fin 2018 un changement fondamental de stratégie et souhaité que le groupe produise lui-même des cellules solaires.

La société d'investissement a notamment demandé de supprimer le capital autorisé et de modifier la limite de pourcentage à partir de laquelle un actionnaire peut réclamer la convocation d'une assemblée générale et présenter des propositions pour l'ordre du jour.

Sentis a aussi proposé l'introduction d'un délai entre la publication du rapport annuel et la date de l'assemblée générale. La société souhaite aussi que le nombre de mandats admissibles hors du groupe soit modifié, ainsi que l'introduction d'une durée maximale pour le mandat de l'organe de révision.

Pour mémoire, l'équipementier bernois de l'industrie solaire a lancé lundi un avertissement sur résultats. Meyer Burger a prévenu que les six premiers mois de l'exercice en cours vont se solder par un résultat net nul. Seule la cession d'activités de découpe de plaques ("wafer") permet au groupe bernois de se maintenir à l'équilibre.

A périmètre constant, les recettes ont fondu de 40% à 119 millions de francs suisses. Les entrées de commandes se sont marginalement tassées à 94,0 millions, contre 94,5 millions un an plus tôt. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 29,2 millions enregistrés mi-2018 laisse place à un déficit de 14,0 millions.

La direction a expliqué subir une pression tarifaire qui s'exerce sur l'ensemble des équipements photovoltaïques, à laquelle s'ajoutent des reports de commandes.

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