Zurich (awp) - Le géant pharmaceutique rhénan Novartis livrera mercredi 31 janvier ses résultats détaillés au quatrième trimestre 2023 et sur l'ensemble de l'exercice écoulé. Onze analystes se sont piqués pour le consensus AWP au jeu des pronostics:

T4 2023E
(en mio USD)       consensus AWP    fourchette    T4 2022A   estimations

chiffre d'affaires    11'647     11'322 - 12'502    10'576        9
Ebit de base            4136       3981 - 4526        3645        7
- marge (%)             35,4       33,9 - 37,6        34,5        7 
bénéfice net de base    3336       3193 - 3688        2963        6 


(en USD)
BPA de base             1,63       1,56 - 1,79        1,39        7
             
                                                     
2023E                                                2022A
(en CHF)
dividende/titre         3,33       3,25 - 3,50        3,20        8

FOCUS: les analystes prêteront une attention toute particulière aux questions de stratégie, alors que le marché des fusions/acquisitions notamment connaît un vif retour de printemps dans la pharma et que Novartis s'est délesté de Sandoz à l'automne. La performance en elle-même pourrait aussi révéler de bonnes surprises, la feuille de route en matière de croissance n'ayant pas été ajustée au sortir d'un troisième trimestre pourtant plus fructueux qu'escompté.

Le trésorier Harry Kirsch avait néanmoins laissé entendre que l'évolution du chiffre d'affaires pourrait s'inscrire tout en haut de la fourchette visée (voir rubrique suivante).

De manière plus traditionnelle, l'équilibre entre essor des recettes des nouveaux produits et érosion de celles soumises à concurrence de génériques et biosimilaires constituera aussi un élément à ne pas manquer.

OBJECTIFS: la croissance des recettes en 2023 est attendue dans une fourchette de 5 à 9%, quand la progression du résultat opérationnel de base doit s'établir entre 15 et 19%. A l'horizon 2027, la direction vise un taux de croissance annuel moyen (CAGR) d'au moins 5%, quand la marge opérationnelle de base doit s'établir à plus de 40%.

POUR MÉMOIRE: le laboratoire a obtenu en décembre aux Etats-Unis un feu vert pour son traitement iptacopan contre l'hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN), qui sera commercialisé sous la marque Fabhalta. Sur le front de la recherche et du développement, l'incubateur de produits a livré des conclusions probantes pour le rémibrutinib contre l'urticaire et sur l'atrasentan contre la néphropathie à immunoglobuline A (Igan), en plus d'une ribambelle de données d'études de suivi.

Déjà homologué contre une forme de leucémie après traitements préalables, le Scemblix (asciminib) pourrait remonter dans la hiérarchie des intentions, au sortir d'une étude de phase III concluante.

Sur le front des fusions/acquisitions, Novartis a jeté son dévolu en tout début d'année sur le chinois Sanreno Therapeutics, spécialisé dans le développement de thérapies contre les maladies rénales. Les détails financiers de cette transaction n'ont pas été divulgués. La multinationale s'est aussi engagée dans une collaboration avec l'américaine Voyager Therapeutics, qui lui permet d'obtenir les droits d'une thérapie génique pour le traitement de la maladie d'Huntington (HD) et de l'amyotrophie spinale (SMA).

La presse outre-Atlantique a éphémèrement prêté à Novartis début janvier toujours un intérêt pour la biotech américaine Cytokinetics, avançant une valeur de marché de 9 milliards de dollars. La même source avait indiqué trois jours plus tard que le rapprochement n'était plus d'actualité. Novartis s'était abstenu de commenter.

COURS DE L'ACTION: en progression de près de 9% depuis le début de l'année, la nominative Novartis figure dans le peloton de tête des valeurs vedettes à la Bourse suisse. Son indice de référence le SMI ne s'est dans le même temps enrobé que de 2% environ.

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