Oeneo cède 1,6% à 13,5 euros après la publication de résultats semestriels solides mais de prévisions prudentes. Sur la période de six mois close le 30 septembre, le fabricant de bouchons et de tonneaux a réalisé un résultat net de 18,1 millions d'euros, en hausse de 27,4%. Le résultat opérationnel ressort à 25 millions, en hausse de 20,6%, faisant ressortir un taux de marge à17,6%, au-dessus de ce que laissait espérer la guidance « autour de 17% » formulée par le groupe contrôlé indirectement par Rémy Cointreau lors de la publication du chiffre d'affaires au deuxième trimestre.

Ayant bénéficié au premier trimestre de la réouverture du marché CHR Cafés, Hotel, Restaurants), le chiffre d'affaires ressort en hausse de 20,8% à 158,6 millions, marquant un rebond significatif par rapport au premier semestre de l'exercice précédent qui avait été impacté par la crise sanitaire.

Ce niveau d'activité constitue cependant un nouveau record semestriel pour le groupe avec une activité supérieure de 10,9% à celle du premier semestre 2019-2020, avant la crise sanitaire.

La belle performance opérationnelle enregistrée au premier semestre conforte la stratégie de croissance du groupe, portée par sa couverture internationale et son positionnement premium.

Le groupe aborde cependant le second semestre avec vigilance, compte tenu d'un contexte moins porteur lié à la fois aux tensions inflationnistes sur les coûts des matières premières, de production et logistiques, et à des vendanges européennes faibles en volumes en Europe en raison des gels printaniers (-13% en moyenne par rapport à 2020).

Midcap Partners dégrade sa recommandation sur Oeneo d'Achat à Conserver tout en maintenant son objectif de cours à 14,5 euros dans le sillage de cette publication.

Le broker a salué la remarquable performance opérationnelle en Bouchage. Le résultat opérationnel courant de la division a bondi de 53,1% (19,7% du chiffre d'affaires). Il tire à lui seul la performance du groupe, souligne l'analyste.

Pour autant, la hausse des coûts des matières premières (bois et liège), de l'énergie et des coûts logistiques apparues l'amènent à adopter un scénario très conservateur au plan des marges pour le second semestre.