"Osiatis et Econocom veulent créer un nouvel acteur dans le domaine des services informatiques. Pourquoi ce rapprochement ?

Econocom et Osiatis sont deux sociétés en forte croissance, spécialisées dans les services numériques aux entreprises. Nous avons en face de nous des acteurs comme Cap Gemini, Atos, Steria. L’une des motivations du rapprochement est de créer un groupe plus puissant, qui emploiera plus de 8000 collaborateurs et réalisera près de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Cela nous permettra d’avoir plus facilement accès au marché des grands comptes. Nous allons également étendre notre couverture internationale avec l’objectif de devenir un acteur de référence en Europe sur le marché des services informatiques.

Vous êtes également présents au Brésil et au Mexique. Avez-vous d’autres projets dans les pays émergents ?


Nous avons ciblé le Brésil et le Mexique car ce sont des marchés où beaucoup d’entreprises françaises et européennes cherchent à s’implanter. Par ailleurs nous accompagnons des clients locaux dans la mise en œuvre ou la refonte de leurs systèmes informatiques. Ces deux marchés représentent un fort potentiel de croissance. Le nouveau groupe est par ailleurs désormais présent dans 20 pays, mais l’essentiel de notre activité reste en Europe.

Ce rachat par Econocom change-t-il votre plan de route ?

Il n’y aura pas de remise en cause de notre stratégie tout simplement parce que nous avons la même vision du marché avec Econocom. Nous sommes convaincus que le numérique va prendre une place de plus en plus centrale dans les entreprises. Ce rapprochement va nous permettre de tirer parti de toutes les opportunités, car nous allons pouvoir proposer des services complémentaires à nos clients notamment dans les activités réseaux, dans le cloud et dans la mobilité, ainsi que des solutions qui intègrent les autres métiers du groupe Econocom à savoir la distribution et le gestion administrative et financière.

A horizon 2017 et en adéquation avec le plan stratégique d’Econocom « Mutation », notre objectif est de réaliser près de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires et environ 150 millions d’euros de résultat d’exploitation.

L’offre qui se termine le 31 octobre est donc pleinement amicale ?

Non seulement c’est une offre amicale, mais elle est attractive. C’est pourquoi le conseil de surveillance a validé l’opération et les plus gros actionnaires ont déjà cédé leurs titres à des conditions similaires à celles de l’offre publique principale (une action Econocom + 4 euros par action Osiatis). La valorisation globale retenue représente une prime de 39% par rapport au cours avant l’annonce de l’opération le 19 avril 2013. Econocom a enrichi son offre principale de sorte que les actionnaires peuvent aussi choisir le paiement intégral en cash (10 euros par action Osiatis) ou en titres (5 actions Econocom contre 3 actions Osiatis). Quelle que soit l’option choisie, nous pensons que l’opération sera un succès. Elle représente une opportunité de développement et de création de valeur à long terme pour les actionnaires.
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