L'action Pearson prenait 15% ce midi à la Bourse de Londres, à 758 pence. A l'occasion de la traditionnelle mise à jour de ses prévisions, l'éditeur éducatif britannique a certes annoncé un “profit warning”, mais surtout de multiples économies et des restructurations comprenant notamment une baisse de 10% de l'effectif, soit 4.000 suppressions de postes. Le groupe a également formulé des prévisions à horizon 2018 tout en assurant du maintien de son dividende.

Pour mémoire, Pearson publiera ses comptes 2015 le 26 février prochain.

En guise d'apéritif, le groupe pré-annonce ce matin qu'il vise un résultat opérationnel ajusté de l'ordre de 720 millions de livres sterling, et un bénéfice par action par action de 69 à 70 pence, soit moins que la prévision déjà abaissée en octobre de 70 à 75 pence. Ce qui constitue un profit warning. Autres éléments annoncés pour l'exercice 2015 : un solde de dividende inchangé de 34 pence (soit un coupon total de 52 pence, en ajoutant l'acompte déjà payé).

Mais Pearson annonce surtout une nouvelle phase visant à 'simplifier' le groupe, qui a vendu dernièrement le Financial Times, The Economist et PowerSchool. Le but : réduire les coûts et doper la croissance. Parmi les mesures d'économies, Pearson compte supprimer environ 4.000 postes, soit 10% de son effectif. Au total, le groupe estime que les économies réalisées atteindront 350 millions de livres en rythme annuel, dont 250 millions dès cette année puis 100 millions de plus en 2017.

Au titre de l'année 2016, Pearson vise un résultat opérationnel ajusté de 580 à 620 millions de livres (avant restructurations ; après : entre 260 et 300 millions), et un bénéfice par action de 50 à 55 pence. Ce qui reflétera les cessions intervenues en 2015 (dont le FT et The Economist) et “des conditions de marché difficiles.”

Le groupe se fixe aussi un objectif à horizon 2018 plus optimiste tenant notamment compte des futures économies, en visant un résultat opérationnel ajusté d'au moins 800 millions de livres.

Pearson entend enfin maintenir le dividende à son niveau de 2015, 'ce qui reflète la confiance du conseil d'administration dans les perspectives du groupe'.

Le directeur général, John Fallon, a déclaré que 'ces trois dernières années, notre performance a été forte, mais les difficultés cycliques et politiques sur nos plus importants marchés ont été plus prononcées et plus durables que prévu', déplore-t-il. Situation à laquelle le plan 'décisif' annoncé ce jour entend répondre.

'Réduire la base de coûts, rationaliser le développement de nos produits et se focaliser sur des opportunités moins nombreuses, mais plus importantes en taille' : tels est la nouvelle ligne de conduite fixée par John Fallon.


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