Rio de Janeiro (awp/afp) - Les enchères pétrolières, annoncées comme "historiques" par le gouvernement brésilien, ont rapporté mercredi moins que prévu à environ un peu plus de 17 milliards de dollars (69,96 milliards de réais), deux des quatre blocs n'ayant pas trouvé preneur, même si Petrobras a fortement investi.

Le gouvernement espérait à l'origine engranger 106,5 milliards de réais (plus de 26 milliards de dollars) pour ces enchères organisées lors d'une séance publique de blocs situés dans la baie de Santos (sud-est), au sein de la zone du "pré-sal", aux gisements gigantesques.

Autre déception pour le gouvernement: en raison de l'absence de concurrence, le pourcentage des bénéfices que les entreprises s'engagent à reverser à l'Etat est resté aux planchers fixés par l'Agence Nationale du pétrole (ANP).

La compagnie pétrolière publique Petrobras a pratiquement fait cavalier seul, avec 90% de participation dans le consortium qui a remporté le bloc le plus onéreux, celui de Buzios, en s'associant avec deux compagnies chinoises, à environ (5%) et CNOOC (5%).

Aucune autre major étrangère n'a obtenu la moindre participation lors de ces enchères.

Attribué pour 68,2 milliards de réais (17,1 milliards de dollars) et le minimum de 23,24% de partage des bénéfices, ce champ est déjà le deuxième du Brésil en termes de production, avec 424.000 barils par jour.

Petrobras a également obtenu à elle seule les droits d'exploitation sur le bloc d'Itapu, moyennant 1,77 milliard de réais (environ 437 millions de dollars) et 18,15% de partage des bénéfices.

Les champs de Sépia et Atapu n'ont pas trouvé preneurs.

Ces enchères étaient exceptionnelles dans la mesure où elles concernent des zones que Petrobras a déjà commencé à explorer. Les estimations sur leur potentiel sont donc beaucoup plus précises que celles des zones inexplorées attribuées lors de précédentes enchères.

Les réserves pour l'ensemble des 4 blocs étaient estimées entre 6 et 15 milliards de barils par l'ANP. Si les prévisions les plus optimistes se confirment, il s'agirait de près du double des réserves actuelles de la Norvège.

afp/rp