Le fonds de sauvetage de la Grèce va entamer un processus de vente d'une participation dans Piraeus Bank, le troisième plus grand prêteur du pays, d'ici le mois de mars, ont déclaré lundi à Reuters deux sources au fait du dossier.

Il s'agit de la troisième vente de ce type depuis octobre par le Fonds hellénique de stabilité financière (HFSF), contrôlé par l'État, qui a été créé pour recapitaliser les banques grecques pendant la crise financière qui a duré dix ans et s'est achevée en 2018.

Le HFSF détient 27 % de Piraeus Bank, avec une valeur de marché de 4,37 milliards d'euros (4,79 milliards de dollars), et n'a pas encore décidé de vendre tout ou partie de sa participation.

"Il est prévu que la vente ait lieu fin février ou début mars", a déclaré à Reuters un banquier au fait du dossier.

"Il n'y a pas encore de décision définitive sur la participation. Il pourrait s'agir de 17%-18% ou de la totalité de la participation", a-t-il ajouté.

Une deuxième source impliquée dans le processus a déclaré qu'il s'agirait probablement d'une vente combinée à des investisseurs particuliers et institutionnels.

HFSF a mandaté BofA comme conseiller pour sa participation.

Après avoir injecté environ 50 milliards d'euros dans le secteur, HFSF a commencé à réduire sa participation dans quatre grandes banques grecques à l'automne dernier, dans le cadre de son désengagement des prêteurs qui se sont redressés.

Les banques grecques devraient afficher de solides bénéfices en 2023 et 2024 et espèrent commencer à verser des dividendes en 2024 pour la première fois depuis 2010, lorsque la crise de la dette grecque a éclaté.

Les actions des banques grecques ont gagné 7 % depuis le début de l'année, après un bond de 67 % en 2023, profitant de la forte croissance du pays et du récent relèvement de sa note de crédit au rang d'investissement.

HFSF a vendu une participation de 20 % dans la National Bank et une participation de 9,4 % dans l'Alpha Bank en novembre.

(1 $ = 0,9122 euros) (Reportage de Lefteris Papadimas, reportage complémentaire de Renée Maltezou ; Rédaction d'Emelia Sithole-Matarise)